Patron, un miaoû sinon rien

Le Café des Félins a ouvert ses portes il y a deux mois à Besançon. Clément Martin, le jeune gérant est dingue de ses quatre chats qui confèrent au lieu une ambiance unique.

matou

Clément Martin est tombé dans la marmite féline dès son plus jeune âge. Ce jeune homme de 26 ans a toujours été passionné par les chats, il est donc compréhensible qu'une idée folle lui soit un jour venue en tête. L'été 2014 fut propice à une imagination débordante, il décide alors d'ouvrir un lieu qui mettrait en valeur l'animal dont. « Je suis fier de mes chats, ils m'accompagnent dans cette aventure », dit-il.

Sur les murs, le blanc domine, une fine lumière bleue illumine un pan de la pièce, l'éclairage global est dû à des leds qui ne chauffent pas, l'ambiance est cosy, quelques poutres en bois dessinent de belles croisées, le bar est dans un coin et... les chats ! Ils sont là, ils sont quatre, Gavroche, Gustave, Clopin et Cosette, bonjour ! Gavroche et Cosette ? Oui ! Clin d'oeil à Victor Hugo : « Gavroche et Cosette faisaient partie d'une portée qui aurait dû être tuée à la naissance mais ils ont finalement été gardés. Ce sont mes Misérables à moi ».

Le Café des Félins est situé au bout de la Grande Rue de Besançon, à 30 mètres de la maison natale de l'écrivain. Notre amoureux des chats n'est pas un connaisseur de son oeuvre, mais il trouve ce clin d'oeil sympathique. Il aime sa ville, son histoire et ses vieilles pierres. Né à Besançon, ayant passé la majeure partie de sa vie à Luxeuil-Les-Bains, il voulait une ville verte et avec du relief pour s'installer. Il l'a trouvée !

Le premier lieu consacré aux chats a été créé à Paris, il y en a d'autres en France, le Café des Félins étant le seul dans le Grand Est. « En amont, j'ai potassé comme un malade, je suis allé à Paris pour voir et j'ai travaillé mon budget ». Sérénité et motivation du patron!

Chats et Cuisine

Clément prépare des tartines et cuisine des cookies (celui à la poudre de pistache m'a rendu amoureux) à qui il a donné un nom félin : abyssin, savannah, turc... Sucré ou salé, le choix est là, pépites de chocolat blanc et flocons d'avoine abondent. Côté boissons, on vous sert de la bière, du café et surtout du thé et des infusions. Une myriade de ces deux derniers, du classique bergamote aux saveurs les plus exotiques comme l'hibiscus.

Cuisine et chats, un mélange de calme, de relaxation et de musique ! Un piano trône, les chats montent dessus, appuient sur les touches et atterrissent par terre ! « Ce sont surtout les clients qui en jouent, il est posé ici pour eux ». Clément s'y met parfois lui aussi, entre Debussy et Chopin. Le gérant aime la nouveauté, la carte va être modifiée dès septembre avec toujours plus de croustillements ! « Les deux premières semaines ont été folles, j'ai dû refuser du monde ».

La petite tribu

Nos chats sont donc quatre, bientôt cinq, la limite étant fixée à six par Clément. « Ils sont tous du coin, deux viennent des Vosges, un est de Haute-Saône et les deux derniers sont du Doubs. Le prochain sera purement Bisontin ». Pas de régionalisme pour autant, tout chat de toute race est le bienvenu. C'est l'occasion qui fera le larron-chaton...

Bonne entente et équilibre entre les matous, voilà un sage décor ! Selon Clément, « il n'y a pas de dominant entre eux, c'est une franche camaraderie avec des sursauts de folie douce ». On la connaît cette folie douce, le chat pouvant passer d'une longue tranche de fainéantise nonchalante à une course trépidante en un rien de temps ! Vous pouvez compter sur la présence de quelques arbres à chats et de rideaux retissés par... les chats ! « Eh oui, il y a de la casse avec eux, les rideaux aiment les griffes et ils ont déjà cassé un arbre en deux mois ».

Clément caresse ses chats, le sourire aux lèvres, il semble vraiment heureux d'être avec eux. L'histoire veut que son père soit allergique aux chats mais qu'il ait aidé Clément à arranger le lieu pour qu'il devienne la belle antre à chats qu'il est aujourd'hui. Affection et chaleur font le plaisir des visiteurs. « Les gens aiment la décoration et le calme qu'il y a ici...  On me dit souvent qu'il n'y a pas assez de chats et que les prix sont un peu élevés ».

L'aventure peut-elle durer ? La baisse d'attrait pour les félins peut-elle survenir ? Clément y croit : « Le quartier est redynamisé depuis quelques temps, nous sommes au pied de la Citadelle, c'est une bonne chose. Il y a un peu trop de bus et de voitures, ce n'est pas assez piéton mais je fais tout pour que le Café des Félins soit visible ».

  • Ouvert du mardi au samedi de 11h à 20h, 135, Grande Rue à Besançon. www.cafedesfelins.fr - 03.63.01.52.32.

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