Voici le texte intégral du communiqué de Marc-Henri Duvernet
« L'ADN du Jura est Franc-Comtois. Ces derniers jours, j'ai pourtant découvert que le Conseil général du Jura utiliserait son "droit d'option" pour changer de Région le cas échéant. Pour ma part, je me battrai pour que notre Département reste en Franche-Comté. Quitter la Franche-Comté et abandonner le projet de fusion avec la Bourgogne serait un non-sens. Ce serait aussi une faute qui ferait du Jura un appendice isolé. Il serait relégué à l’extrémité d'une hyperrégion. Notre tissu de TPE-PME (80 % des emplois dans le Jura) et nos offres touristiques notamment hivernales (40 % des nuitées de la Région) seraient mis à rude épreuve face à des concurrents "catégorie poids-lourds", concentrant en interne, les financements européens et régionaux.
« D'ailleurs, cette fusion est déjà anticipée par de nombreux partenaires économiques et sociaux qui régionalisent leurs services. Comme l'a dit récemment le Président de la Chambre de Métiers et de
l'Artisanat de Bourgogne : « La Réforme Territoriale est indispensable. Si cette évolution se réalise, ce que je souhaite, nous aurons certainement à travailler au rapprochement des deux chambres de métiers de Bourgogne et Franche-Comté. »
« Autre exemple, le Pôle Universitaire de Lons-le-Saunier, dont le corps enseignant travaille avec ardeur et efficacité, continue de développer dans le Jura, des filières étudiantes régionales en lien avec l'Université de Bourgogne Franche-Comté (communautés d'universités et d'établissements comptant environ 50 000 étudiants) qui verra le jour au printemps 2015. Cette annonce de changement de Région a de quoi les décevoir, tant le travail déjà accompli s'écroulerait comme un château de cartes. En effet, il est de notre responsabilité de ne pas détruire des projets en cours qui ont déjà sollicité beaucoup d'énergies. Il faut plutôt accompagner la dynamique actuelle et renforcer la position du Jura. Notre Département doit avoir l'ambition et la volonté de devenir le lien principal, le pivot et le moteur d'une fusion réussie entre la Bourgogne et la Franche-Comté. Il revient aux élus de prendre position et de faciliter cette évolution nécessaire. »