Le syndicat Jeunes Agriculteurs participe, en Franche-Comté, à une action simultanée à plusieurs départements de « stickage » de produits selon lui mal étiquetés, plus particulièrement la viande, en menant une opération samedi 11 avril à 10h dans des grandes surfaces de l'agglomération bisontine. Il entend notamment lutter contre le « marketing abusif et trompeur » en exigeant « une transparence et traçabilité élémentaires, envers le consommateur ». Ils attendent des industriels la systématisation de la mention des pays d'origine, et de L'union européenne la décision de la rendre obligatoire. Cela va à l'encontre de la logique du Traité transatlantique en cours de négociation avec les USA, comme l'a souligné la Chambre d'agriculture du Doubs et du Territoire de Belfort dans une motion récemment votée.
« Bien souvent, on retrouve derrière nos produits "Origine UE" mais cette mention n’est pas suffisante. Rappelons que les règlementations sanitaires, sociales et environnementales divergent d’un pays européen à l’autre », indique le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, Florent Dornier, dans un communiqué soulignant que lors de la Journée Mondiale de la Santé du 7 avril, l’OMS a rappelé les règles sanitaires de base, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) « reconnaissant la bonne position de la France en la matière, par rapport aux autres partenaires internationaux ».
Reste, poursuit le syndicat, qu' « à l’heure actuelle, le consommateur n’est pas en mesure de connaitre l’origine pays de ses produits alimentaires avec les informations disponibles sur le packaging des produits que nous trouvons sur les étalages des supermarchés. Depuis le 1er avril, de nouvelles obligations d’étiquetage des viandes porcine, ovine, caprine et volaille sont entrés en vigueur. La viande d'un animal né, élevé et abattu dans un même État membre pourra être étiquetée comme originaire du pays en question. Dans les autres cas, les lieux d’élevage et d’abattage devront être mentionnés ».
Les Jeunes Agriculteurs remarquent que la Commission européenne « ne prévoit toujours pas de proposition législative concernant l’étiquetage des viandes transformées », et cela, précise Florent Dornier, « en dépit d’un léger changement de la règlementation
Les Jeunes Agriculteurs affirment que « le consommateur doit pouvoir choisir en connaissance de cause ses produits alimentaires, c’est pourquoi, industriels, distributeurs, instances sanitaires et politiques doivent travailler ensemble pour donner un maximum d’informations sur l’étiquetage des produits alimentaires et, en particulier des viandes ».