« L’image de la droite fils à papa est fausse »

Baptiste Seréna, le responsable départemental des Jeunes populaires du Doubs vient de nommer un nouveau bureau.

Baptiste Seréna, le responsable départemental des Jeunes populaires du Doubs vient de nommer un nouveau bureau. Il est composé de Priscilla Borgerhoff (adjointe), de cinq délégués de circonscription : Joan Hassene, Sylvain Lasale, Quentin Sainthilier, Alexandre Gauthier et Martial Bournel-Bosso, de deux délégués étudiants-lycéens : Élise Cointet et Valentin Lamielle, d'un chargé de recrutement : Hugo Pernin.

Comment est composée l'équipe d'animation des Jeunes populaires ?
Les responsables départementaux jeunes (RDJ) sont nommés par le siège national de l'UMP, il n'y a donc pas de président ou de secrétaire. Ensuite, le RDJ nomme les membres du bureau.

Sur quels critères : engagement, ligne politique ?
Un peu tout ça, mais les membres du bureau ont fait leurs preuves dans la campagne, ils ont envie, du temps, sont dans les territoires... Les Jeunes populaires sont les adhérents UMP de 16 à 30 ans, nous sommes 160 dans le Doubs, 20.000 au niveau national.

Votre équipe est constituée d'auto-entrepreneurs, de demandeurs d'emploi, d'étudiant en hôtellerie ou en électronique... Comment être, pour certains, précaires et de droite ?
L'image des militants de droite fils à papa est fausse. On se retrouve autour de valeurs : l'assistanat n'est pas la solution pour sortir de la précarité. Et la plupart des jeunes qui s'engagent en politique, que ce soit à droite ou à gauche, le font pour leur pays... La droite est plus sérieuse, moins laxiste, plus réaliste. Dans le Doubs, nous sommes assez différentes des petits parisiens qui fréquentent les plateaux télé...

Le gaullisme a-t-il encore un sens pour les jeunes UMP ?
Oh oui ! Il y en a même qui adhèrent à l'UMP en hommage à Napoléon, même s'ils ne sont pas majoritaires...

Napoléon était un conquérant, De Gaulle un libérateur...
Oui, c'est l'inverse...

Quelle est votre sensibilité interne à l'UMP ?
La droite sociale, j'ai soutenu François Fillon. Mais après l'élection, j'ai eu Jean-François Copé au téléphone. Ce sont les jeunes qui ont appelé en premier au rassemblement.

Comment voyez-vous la situation politique du pays ?
Dramatique. Derrière Florence Cassez, il ne faut pas oublier le reste. On a envie de dire aux manifestants qui vont au rectorat et qu'on voit passer devant notre local : « on vous avait prévenus ! » François Hollande a été élu sur des promesses qu'il ne tient pas.

Il y a beaucoup d'argent dans la spéculation.
Personne ne lutte contre. François Hollande nous a baratinés : il ne fait rien contre la finance.

Y aura-t-il des jeunes sur les listes municipales ?
Sans faire dans le jeunisme, il y a besoin d'expérience et de nouveauté. Tous les candidats à la candidature se sont engagés à prendre des jeunes.

L'engagement politique doit-il s'appuyer sur l'expérience d'engagements associatifs, syndicaux ou entrepreneuriaux ?
Associatif oui, cela peut aider, mais ce n'est pas nécessaire. C'est différent pour l'engagement syndical qui milite pour le contre, alors que l'engagement politique milite pour le pour, la concertation, la décision. Les syndicalistes défendent souvent leurs bifteck sans penser à l'intérêt général.

Quels sont vos prochains rendez-vous ?
Retourner sur le terrain, coller des affiches pour montrer qu'on est là, tracter sur les marchés... Le 16 février, nous avons une réunion d'information sur les collectivités locales avec des élus, dans la perspective des municipales. En mai, nous aurons un débat avec l'ensemble des jeunes des différents partis : seuls le FN et le PCF n'ont pas répondu.

Quelle est votre attitude à l'égard du FN ? Pas d'exclusive ?
Non. J'étais récemment dans un débat sur Radio BIP qui n'avait pas invité le FN, mais ce n'est pas un parti interdit... De toute façon, en général, ils ne répondent jamais...


 

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