A l'issue de la réunion extraordinaire du comité central d’entreprise, le 11 décembre, et suite à l’examen du rapport du cabinet d'audit Secafi dans sa version complète, le plan de restructuration de la direction ne convient à aucun syndicat. CGT et CFDT ont refusé de donner un avis de manière à prolonger les négociations. Finalement, selon l'AFP, aux 8.000 suppressions annoncées en juillet (Sochaux et Belchamp : 579 départs volontaires sollicités dont 200 en production et 379 aux services des études, Hérimoncourt : 15 postes supprimés et Vesoul : 27 postes) s’ajouteront plus de 1.500 départs naturels (décès, retraite, etc.) non remplacés, d'autres liés à un plan de départs volontaires mis en oeuvre en 2012. CFE-CGC, CFTC, FO et GSEA ont donné un avis négatif au plan.
Dans un plan B, révélé la veille et se référant aux conclusions du rapport Secafi qui reconnait la nécessité de restructurer, la CGT conteste le plan Varin comme un « choix financier immédiat ». L’organisation syndicale, majoritaire dans le groupe, préconise un apport de capital de 1,5 milliards d’euros de la famille Peugeot et ses sociétés financières FFP et Peugeot Frères (Secafi fait plusieurs propositions : une augmentation de capital, un adossement à l’Etat, un renforcement de l'alliance avec General Motors où la part de ce dernier augmenterait ou la vente d’une partie du groupe), une répartition de la production (des sites les plus chargés, Trnava et Sochaux, vers les moins chargés, Mulhouse et Aulnay, pour les maintenir tous), la sécurisation des transitions professionnelles et « un système de préretraite-pénibilité à partir de 55 ans ». Les autres syndicats avancent également des propositions d'accompagnement social. Selon l'AFP, la direction va poursuivre les négociations et espère un accord au cours du premier trimestre 2013.
Le nouveau calcul des suppressions d’emploi au niveau national s’applique à Sochaux. Le comité d’entreprise du 13 décembre a été l’occasion de préciser qu’en plus des 579 suppressions du plan Varin, il fallait compter, d’après la CGT, environ 380 départs volontaires au titre du plan GPEC 2012 (en cours depuis mai), 180 départs du fait de décès, démissions, invalidités, licenciements individuels, non remplacés. Il faudrait donc prendre en compte 1.139 suppressions d’emploi (10% du total national), ce qui ramènerait l’effectif à 10.920 salariés à l’issue du plan. L’ensemble des organisations syndicales expriment leur consternation. La direction a promis « 0 licenciement sec ».