Les parents d’élèves FCPE du Doubs sont pressés d’en finir avec les quatre jours

Malgré une réserve exprimée lors du Conseil supérieur de l'éducation, la fédération majoritaire continue de plaider pour une application de la réforme des rythmes scolaires dès septembre 2013. Dans le Doubs, elle veut au plus tôt mener une concertation à l'échelle du département.

Isabelle Cauwet

La Fédération des Conseils de Parents d'Elèves du Doubs (FCPE 25) réaffirme son souhait d'en finir avec la semaine de quatre jours dès septembre prochain. Elle s'est encore exprimée à la veille des journées d'actions des enseignants du primaire. Largement majoritaire, son attachement à une réforme des rythmes scolaires est constante depuis des années. Pour Isabelle Cauwet, son administratrice, l'intérêt de l'enfant commande l'application de cette réforme dès la rentrée 2013. Dans un communiqué, il est affirmé que « tout ceux qui élaboreront cette nouvelle organisation doivent veiller à ce que la pause méridienne (pause de midi, NDLR) soit suffisamment longue, comme le préconisent tous les chrono-biologistes. » La qualité et l'accessibilité à tous du temps d'activités périscolaires sont signalées comme des exigences. Au même moment les enseignants doutent que ces exigences puissent trouver à se réaliser à court terme. Mais pour la FCPE du Doubs, on ne peut pas remettre à plus tard cette réforme, ce serait la condamner. Si les « réactions vives » (du corps enseignant) sont entendues, la réforme et les nécessaires adaptations qu'elle implique n'en sont pas moins considérées comme opportunes et « en valant la peine ». Une sorte d'étonnement, mêlé d'ironie, se manifeste à propos du « souci nouveau des enseignants pour le périscolaire dont ils ne voulaient pas entendre parler jusque là. » Enfin, la fédération de parents d'élèves du département en appelle à ce que la concertation se déroule au niveau départemental, considéré comme le bon échelon afin de respecter les grands principes de la réforme et de prendre en considération les réalités des bassins de vie et du terrain. « Il est temps d'échanger, de refonder une école bienveillante où les élèves auront plaisir à aller et à apprendre. Il ne faut pas manquer cette occasion. » Des initiatives sont annoncées pour favoriser cette concertation et « ne pas attendre tout d'en haut, de l'Etat. »

Des réserves et une urgence à agir

Rappelons qu'en Conseil supérieur de l'éducation le 8 janvier 2013, si la FCPE avait salué la fin promise de la semaine de quatre jours (que nombre d'enseignants critiquaient également), elle considérait que « le décret proposé était loin de répondre » à ses attentes. Elle s'était donc abstenue (l'instance consultative avait rejeté le décret avec seulement 5 voix favorables dont celles de l'Association des maires de France et de l'Assemblée de départements de France, 30 abstentions, 23 contre et 14 refus de vote) et précisait : « le maximum de 5h30 par journée de classe, tout comme la limitation à 3h30 de classe le mercredi matin ne sont pas suffisants… tous les rapports et travaux sur la journée des enfants mettent en avant la nécessité de ne pas dépasser 5 heures par jour en primaire. En revanche aucun ne s'oppose à une demi-journée de 4 heures organisée différemment ». Son souhait était donc que le décret soit enrichi, avec l'objectif à terme du passage à 5 jours de classe. Alors que les enseignants se mobilisaient contre la réforme, la FCPE rappelait, le 22 janvier, « la concertation sur les rythmes a commencé il y a plus de dix ans… Aujourd'hui pour les enfants il est temps d'agir ». La rentrée de 2013 est bel et bien l'horizon attendu.

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