Le suicide d’un facteur de Pontarlier qui accuse La Poste

Charles Griffond avait laissé un mot à l'intention de L'(Est républicain.

L'Est républicain publie la courte lettre laissée à son intention par Charles Griffond avant de mettre fin à ses jours le 17 juillet à Pontarlier (cliquer ici, pour abonnés) : « Depuis trente-quatre ans, j’ai exercé mon métier avec l’amour de mon travail et de mes clients. Mais, depuis quelques années, La Poste a petit à petit détruit ses employés, les vrais postiers, ceux qui avaient le contact avec les gens. En ce qui me concerne, ils m’ont totalement détruit. Depuis décembre 2015, je suis en arrêt de travail et je souffre intérieurement le martyre. Personne, ni de mes collègues ou de ma hiérarchie, n’a pris de mes nouvelles. Alors bougeons avec La Poste et mourrons grâce à La Poste. »

En arrêt de travail depuis plusieurs mois, il avait vu sa tournée, l'une des plus difficile de la ville, complétée par 200 boîtes à lettres supplémentaires. Il était connu pour faire sa tournée du 24 décembre habillé en Père Noël, ce sur quoi La Poste avait communiqué... Selon le quotidien, l'entreprise a appris la nouvelle « avec beaucoup d’émotion, d’étonnement et d’incompréhension ».

« La Poste l’a poussé dans le précipice : la pression, le rendement, l’argent, il n’y a que ça qui compte maintenant… », témoigne la sœur du disparu.

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