Le mardi 14 mai une vingtaine d’enseignants étaient rassemblés devant la permanence parlementaire du sénateur du Doubs Jacques Grosperrin (LR). Ils y ont organisé un court happening
Ils ont ensuite débattu de la suite de leur mouvement, prévoyant un rassemblement le vendredi, rappellent la manifestation du samedi 18 mai à Paris. Ils se sont interrogés sur une éventuelle convergence avec les gilets jaunes : « ce sont les parents de vos élèves », indiquait Sylvain Plançon, professeur d'histoire. Le silence qui suivit montra les hésitations, voire les réticences des enseignants.
Ils étaient une trentaine devant la salle Proudhon, vendredi 17 mai, plus quelques-uns dans la salle pour pouvoir interroger Fannette Charvier (LREM). Cette action faisait suite au refus de la députée, rapporteure de la loi « Pour une école de la confiance », de participer à un débat public avec parents et enseignants.
Face à la salle les enseignants, munis de drapeaux du SNUipp et la FSU, chantaient en chœur « Jean-Michel Blanquer langue de vipère, on vient te chercher chez toi, tu ne feras pas ta loi ». Karine Laurent co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU, proposa un jeu consistant à ce que l’un des manifestants enfile la veste de la députée, et réponde aux questions des autres. L’idée étant de parodier le débat public que l'élue avait décliné.
Après quoi, les enseignants discutèrent de la suite : fallait-il rentrer dans la salle et participer à la réunion ? Rentrer avec les masques et se taire ? Rester à l’extérieur ? « On va continuer à se mobiliser… On n’a rien gagné pour l’instant », expliquait Romain Champion co-secrétaire du SNUipp, à l’unisson de ses camarades.