Il a été responsable syndical CGT à la Rodhia, militant de la culture avec le CCPPO, en charge de la sécurité routière à la ville de Besançon... On le sait moins, celui qui découvrit le cinéma avec ses camarades d'usine et le groupe Medvedkine lors de la grande grève de 1967 qui préfigurait le mouvement émancipateur de mai 68, est aussi peintre !
Oh, pas depuis très longtemps, quatre ans environ, mais le regard était là. "Quand j'ai quitté les responsabilités syndicales, les copains m'ont offert un coffret de peintures, j'ai commencé comme ça... D'abord sur des petits cartons... Maintenant, je peins tous les jours, des petites scènes..."
Il y a d'abord ces portraits qui vous sautent au visage. Physiques, charnels, énergiques, presque des sculptures : "je les travaille comme je travaillerais de la glaise", dit-il en joignant le geste des pouces à la parole : "on met les yeux, le nez avec les doigts, comme ça..." Les couleurs éclatent, explosent, jaillissent. Chris Marker, qu'il a connu en 67, lui avait dit il y a quelque temps en voyant ses œuvres : "tu devrais être à Beaubourg..."
Pour l'instant, il est aux Oiseaux, au foyer des jeunes travailleurs qui expose régulièrement des créateurs, invite des musiciens, accueille des associations. Dans une autre partie de l'exposition, on voit les dessins plus sobres que fait Henri Traforetti. Ses traits fins montrent des corps qui bougent, dansent, se rencontrent. Humains, très humains.
- Jusqu'au 14 octobre au FJT des Oiseaux, 48 rue des Cras. En présence du peintre les 5 et 12 octobre de 16 h 30 à 18 h.
Henri Traforetti, sculpteur de peinture
Il a été responsable syndical CGT à la Rodhia, militant de la culture avec le CCPPO, en charge de la sécurité routière à la ville de Besançon... On le sait moins, celui qui découvrit le cinéma avec ses camarades d'usine et le groupe Medvedkine lors de la grande grève de 1967 qui préfigurait le mouvement émancipateur de mai 68, est aussi peintre !