Environ 2000 manifestants à Besançon contre les ordonnances

En tête de cortège, les ambulanciers grévistes de Jussieu dont les revendications consistent clairement à réclamer l'application de règles élémentaires du droit du travail... 

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Environ 2000 personnes ont participé mardi 12 septembre à Besançon à l'un des quelque 200 cortèges de protestation aux ordonnances modifiant le code du travail. Elles ont marché de la place de la Révolution à l'esplanade des Droits de l'homme, via la préfecture.

Les uns sont déçus, s'étaient attendus à davantage de monde au regard des enjeux, soulignant par exemple la faible mobilisation des enseignants dont la principale fédération (la FSU) a appelé au mouvement. D'autres sont « surpris » d'une affluence pas si ridicule que ça si l'on prend en compte deux phénomènes susceptibles de freiner l'action : l'échec de la mobilisation contre la loi travail et la légitimité des urnes, mais ce serait négliger une élection largement par défaut d'Emmanuel Macron, vainqueur contre Marine Le Pen plutôt que par adhésion à son projet.

En tête de cortège, les grévistes de l'ambulancier Jussieu dont les revendications en disent long sur l'exaspération à la quelle conduit le mépris des règles actuelles du code du travail. Ils ne sont suivis ni précédés d'aucune banderole de tête, mentionnant les syndicats présents et leur unité allant au-delà de celle constatée au niveau national. La CGT est classiquement la plus nombreuse.

La CFDT, majoritaire dans le Doubs, dont cinq syndicats de branches appelaient à manifester, a des rangs plus fournis que ceux de FO dont l'ensemble de l'UD invitait à défiler. C'est devenu classique aussi, le cortège de Solidaires, attire au-delà de ses rangs avec son camion-orchestre.

Moins banale, la présence d'organisations politique en tant que telles : la France insoumise est clairement la plus nombreuse au côté des militants PCF, NPA, LO, EELV et du jeune Mouvement du 1er juillet lancé par Benoît Hamon. Les libertaires sont là également.

Nouveauté, collant à la queue de cortège, une fourgonnette et quatre motos de la police nationale, sont escortées par trois fourgons remplis d'agents en tenue. Beaucoup y ont vu un dispositif près à intervenir directement dans la manifestation ou à ses marges en cas de grabuge, voire les ingrédients d'une possible provocation...

Dynamique et pas résigné pour un sou, cette première manifestation est-elle la démonstration d'un échec que s'empressent d'annoncer ceux qui le souhaitent ? Ou au contraire est-ce la première escarmouche d'un mouvement qui propose déjà deux rendez-vous la semaine prochaine ? Le premier syndical le 21 septembre, le second politique le 23 avec le rassemblement national des Insoumis qui, à Besançon, annoncent avoir déjà rempli deux bus et s'apprêtent à en faire un troisième...

 

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