Des lycéens en tête de la manifestation intersyndicale à Lons-le-Saunier

Les lycées Duhamel de Dole et Jean-Michel de Lons-le-Saunier ont été bloqués vendredi 24 janvier par des élèves protestant contre la réforme du bac. Certains ont rejoint les manifestations contre la réforme des retraites qui ont rassemblé un millier de personnes dans le Jura.

lons-lyseens

Une quarantaine de lycéens, en majorité des lycéennes, ont défilé en tête de la manifestation réclamant le retrait de la réforme des retraites, vendredi 24 janvier à Lons-le-Saunier dans l'après-midi. Le matin, le lycée Jean-Michel du chef-lieu du Jura et le lycée Duhamel de Dole avaient été bloqués par plusieurs dizaines d'élèves mobilisés contre la réforme du bac.

« On va passer les premières épreuves dans une semaine et rien n'est prêt, nos profs de ne sont pas plus avancés », expliquait au micro de la sono de la CGT une élève de première. Une autre renchérissait en ironisant sur les sujets « qu'on connaît déjà par les réseaux sociaux alors que les profs non... » Un enseignant ajoutait pour sa part que la réforme du bac est « bâclée, idéologique, dégrade d'examen » tout en contribuant à « une éducation à deux vitesses ».

Le cortège s'est ensuite élancé dans les rues du centre-ville fort d'un peu plus de 400 personnes. Au total, ce sont environ mille manifestants qui ont défilé dans le Jura. La veille, des retraites aux flambeaux avaient rassemblé plusieurs dizaines de personnes tandis qu'un débat sur la comparaison du système de retraite actuel et de la réforme réunissait une cinquantaine de participants.

Bisbilles entre le secrétaire de l'UD CGT et la France insoumise

Ces initiatives font dire aux responsables syndicaux CGT et FSU que le mouvement se poursuit sous d'autres formes. Parmi celles-ci, on note la mise en avant des cagnottes. Lons-le-Saunier est ainsi le cadre de deux initiatives visant à les alimenter via des projections de films de Gilles Perret. La France insoumise programme ainsi Les Jours heureux le 29 janvier, tandis qu'Attac-Jura va diffuser La Sociale le 6 février.

La première projection a suscité un avertissement du secrétaire de l'Union départementale CGT, Richard Dhivers, qui s'est déclaré au micro « surpris d'une soirée de soutien aux grévistes organisée par un parti politique ». Il a souhaité « rappeler que le mouvement est porté par les organisations syndicales qui n'ont pas été prévenues », ajoutant : « ce mouvement ne doit pas être un prétexte pour se l'approprier... »

Les militants insoumis, bien que non cités, se sont bien entendu sentis visés. Sollicitée par Factuel, Géraldine Revy, tête d'une liste soutenue par LFI et militante CGT, présente dans la manifestation, a expliqué que son mouvement avait bien le droit d'organiser un tel événement sans demander l'autorisation à quiconque. L'anecdote illustre la campagne électorale des municipales en toile de fond, deux listes de gauche étant en concurrence dont celle de Mme Revy et une liste EELV-PS-PCF pilotée par Jean-Yves Ravier (DVG), actuel conseiller municipal d'opposition. Or, Richard Dhivers est adhérent au PCF, selon Géraldine Revy qui connaît bien le parti pour en avoir été membre jusqu'il y a peu...

Autre anecdote de campagne : cette liste organise une réunion publique de présentation du programme mercredi 29 janvier, mais l'une de ses chevilles ouvrières, Claude Borcard (PS) sera absent, pris par un conseil communautaire qui, dit-il, se tient d'habitude toujours le jeudi... Là, si c'est une taquinerie, elle viendrait plutôt de la droite...

 

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