Courrier : 120 emplois menacés à Besançon selon SUD-PTT

La direction de la Poste annonce une nouvelle plateforme pour 2016... Le syndicat s'insurge contre le transfert en Bourgogne du tri des 500.000 lettres du Doubs et de Haute-Saône, la perte de 120 emplois, l'allongement des délais d'acheminement...

La plateforme industrielle du courrier de Besançon-Clémenceau va se transformer en 2016 en plateforme courrier... La direction régionale de la Poste en a fait l'annonce jeudi, en indiquant développer de la « logistique urbaine », Besançon étant sur ce plan une ville pilote où il est question d' « inventer de nouveaux besoins ». La nouvelle plateforme doit employer, aux dires du directeur Dominique Lemaire à nos confrères de Macommune, 250 personnes, et « impacter » 50 emplois.

Pour SUD-PTT, il s'agit surtout d'une opération de communication qui cache une réorganisation supprimant environ 120 emplois. La plateforme industrielle du courrier (PIC) effectue le tri de l'ensemble des courriers entrant et sortant du Doubs et de la Haute-Saône, soit environ 500.000 plis par an. Elle en traitait près du double il y a quelques années, mais a perdu le tri du courrier du Jura en 2013 et du Territoire-de-Belfort en 2014.

Selon le syndicat, le projet de la direction transfère purement et simplement les opérations de tri à Dijon qui traite, selon la direction, 1,3 million de plis. Conséquence : « les lettres de Besançon à Besançon vont transiter par Dijon », résume Julien Juif. Bonjour les délais !

Ne resteront à Besançon, sur le site de la rue Clémenceau, que les quelque 200 facteurs qui travaillent aujourd'hui sur les sites du Barlot (pour l'est de l'agglo) et Albert-Thomas (pour l'ouest). Le premier pourrait être mis en vente, la location du second pourrait s'arrêter. Comme il y a actuellement 170 salariés sur la PIC, cela fait 370 personnels au total sur Besançon, sans compter quelques services logistique et maintenance. La différence avec les 250 de la future plateforme, c'est au moins 120 suppressions d'emplois, calcule Julien Juif.

Le syndicaliste ajoute que l'argument écolo employé par la direction qui parle de voiture électrique pour distribuer le courrier, n'est pas recevable au regard du transfert du tri en Bourgogne... Il en veut également aux élus bisontins qu'il dit solliciter depuis plusieurs mois, sans effet. Il rappelle qu'un précédent transfert d'activité, non présenté aux élus du personnel, avait été annulé par la justice. Il s'est était suivi un retour d'activité, mais on le voit, la Poste n'a pas renoncé à son projet...

Julien Juif ne nie pas la baisse du trafic qu'il estime à 3,5 à 4% par an. Mais qui selon lui a largement été anticipée par les restructurations engagées de longue date et la perte de 80.000 emplois en dix ans...

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