« Com Comme Comix » : la passion du dessin en atelier

« Plus on est, plus on partage un univers. Une communauté d'esprit se forge ». Maxime Peroz reçoit chaleureusement dans l'atelier de dessins Com Comme Comix, rue de Vittel à Besançon. Il le partage avec Maryline, Nancy, Mauve, Joseph et Benoît.

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Maxime prend les coordonnées de chaque visiteur pour garder le contact. Nombreux sont venus avec des présents, tout le monde peut découvrir le lieu, les outils de la création, les illustrations, panneaux et ouvrages mis en évidence. Installés depuis décembre 2011 dans ce duplex coloré et garni de bois, les dessinateurs ont invité proches et amateurs d'illustrations et de bandes dessinées à une porte ouverte conviviale.

« On travaillait tous chez nous, on a décidé pour mieux travailler, échanger, exister même, de créer cet atelier, reprend Maxime. Benoît et moi avons terminé les Beaux-arts ensemble à Besançon en 1998. On est chacun parti à Paris, en voyage et de retour il y a quatre ans, on s'est retrouvé et on a décidé de monter un atelier. Il s'agissait de le faire vivre y compris économiquement. Cécile Sigonet nous a rejoints puis Mauve et les autres. » 

Ils sont bisontins à l'exception de Mauve qui vient de Toulouse, ont « fait les Beaux-arts », l'école de dessinateurs d'Epinal ou « celle des autodidactes » et sont presque tous férus de voyage. Dans l'atelier, ils sont des professionnels indépendants mais, comme le dit Maryline la dernière arrivée, « la dynamique qui y règne est très favorable, chacun a une spécialité, un style, des centres d'intérêts, mais le regard des autres, quand on est immergé dans son univers, est très précieux. Cette émulation profite à tout le monde ». 

Les rencontres artistiques se sont fondées, selon Maxime, sur « une vraie pratique personnelle du dessin, un travail assez spontané sans obligatoirement de commande, et un message du dessin, un dessin qui ne soit ni gratuit ni porteur en priorité d'un discours ». Pour chacun, il a fallu faire montre d'un investissement dans son travail qui traduise « de la bouteille » pour ceux qui en avaient ou un véritable univers pour les autres. Franchir les portes de l'atelier a été une révélation notamment pour Joseph qui n'avait jusqu'alors jamais montré ses dessins. 

Maxime, pour sa part, a cherché en Extrême-orient un profond dépaysement qu'il a consigné dans des carnets de voyage. Plutôt l'altérité que l'exotisme. Plutôt un ailleurs et autre chose que la société de consommation qu'il connaît ici, à travers les images de télévision ou qu'il a retrouvée au Canada. Maxime a visité à huit reprises le Japon, cinq fois le Vietnam où il a résidé et deux fois le Sénégal. Le plaisir qu'il en a tiré « l'a nourri dans son travail ». Ambiance des rues vietnamiennes on japonaises (« radicalement différentes »), portraits surtout, seront prochainement l'objet d'une bande dessinée.  

Tous les dessinateurs de l'atelier de la rue de Vittel ont des projets personnels en cours. A la librairie de Poligny, ils sont invités à tour de rôle à illustrer des ouvrages de littérature avant les rencontres avec les auteurs. Ensemble, ils conçoivent et réalisent des dessins en rapport avec l'actualité, comme ce cheval devant lequel ils se sont réunis pour la photo… 

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