Chaillot : la promesse d’une table ronde

Le principe d'un rendez-vous a été accepté par le président de Grand-Besançon-Habitat. La CNL et les locataires demandent qu'il ait lieu rapidement et persistent : ils refusent la démolition et souhaitent une révision du projet de réhabilitation.

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Les relations entre les locataires de l'immeuble Chaillot de Besançon et Grand Besançon Habitat restent tendues. Plus de trois mois après le vote surprise du conseil d'administration de GBH pour la démolition, le président Pascal Curie a accepté une table ronde, autrement dit d'une rencontre avec les locataires qui, pour la plupart, ne veulent pas partir. Le principe de ce rendez-vous avait été obtenu à la suite d'une journée portes ouvertes organisée le 16 janvier avec le soutien de la CNL.

Aujourd'hui, l'association de locataires demande que cette table ronde ait lieu rapidement : « les habitants sont dans l'incertitude et l'espoir, mais il n'est pas envisageable de rester ainsi. La tension créée ne doit pas être maintenue par des délais injustifiés ». La CNL rappelle que 29 des 31 locataires veulent rester et qu'une pétition de soutien a recueilli un millier de signatures. Surtout, elle fourbit ses arguments : isolé il y a vingt ans, l'immeuble un rendement enviable a une consommation de « 109 kw/h au m2/an, et donc un coût des charges de chauffage inférieur à la moyenne du parc HLM ».

La CNL explique aussi que « le projet de réhabilitation de l'immeuble doit être révisé et, pour qu'il aboutisse, cette révision doit être préparée en collaboration étroite avec les locataires pour que ceux-ci rappellent leurs besoins, leurs priorités. Si des travaux lourds sont nécessaires et peuvent justifier des hausses de loyer, alors l'office HLM doit, selon sa mission, répartir la charge afin que tous les locataires puissent la supporter. Il devra clairement préciser dans l'évolution du reste à charge des locataires ».

Un précédent projet de réhabilitation n'avait pas recueilli leur assentiment et une majorité avait voté contre. La CNL pense savoir pourquoi : « 90 euros de hausse ou même 70, fusse pour 4 locataires comme c'était prévu, n'est pas social. Sur 32 locataires, 12 avaient une hausse estimée de quittance inférieure à 30 €, mais 13 entre 30 et 60, et 7 entre 60 et 90 € ».

L'association considère qu'il faut « relativiser l'importance [des travaux] pour l'équilibre financier de l'office HLM (qui doit être respecté, évidemment). Leur total représentait 1 100€/mois ; avec 16 logements vacants depuis 3 ans, GBH a abandonné 5 460€/mois soit en 3 ans l'équivalent de 15 années des hausses de reste à charge. La recherche d'un niveau de subventions – mairie, cagb, département, région – amélioré change aussi le niveau de l'emprunt et donc la charge reposant sur les locataires. Mais là ce sont des choix politiques des élus. »

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