Carte scolaire dans le Doubs : trois points chauds

Trois écoles maternelles ont des effectifs qui mériteraient, selon les parents mobilisés, un poste supplémentaire : Vauthier à Pontarlier (photo ci-contre), Besançon-Montrapon et Jougne. Les deux premières n'ont pas de nouvelles de l'Administration malgré une occupation, la troisième pourrait récupérer un demi-poste...

maternelle-vautier

Deux écoles maternelles du Doubs, Montrapon à Besançon et Vauthier à Pontarlier, sont encore occupées depuis la rentrée par des parents d'élèves qui y passent parfois la nuit. Vendredi 23 septembre, les parents de Montrapon ont prévu d'ouvrir symboliquement la troisième classe qu'ils réclament à corps et à cri. Avec 60 enfants pour deux classes, l'effectif est au taquet. Il est certes juste en dessous du seuil d'ouverture, mais il faut aussi compter avec la livraison, d'ici la fin de l'année, d'une trentaine de logements rue Fontaine-Ecu, justement dans le secteur de recrutement de l'école...

A Pontarlier, le seuil de 90 enfants qui permet l'ouverture d'une quatrième classe est dépassé d'un élève, mais rien n'y a fait. Les arguments de manquent pas, avec notamment une classe de 36 « grands » de 5 ans à la rentrée, dont six ont été répartis dans les classes des « petits » de 3 ans et des « moyens » de 4 ans. « On n'a aucune nouvelle de l'inspection académique que nous avons plusieurs fois contactée », regrettent les parents qui disent être « déterminés » à se faire entendre.

« Concurrence entre enfants pour avoir l'attention de la maîtresse... »

Mardi 20, ils sont cinq à prendre leur tour de garde, mais ils restent sagement dans le couloir pour « ne pas perturber » les enfants qui, à les écouter, ont bien senti la tension. D'ailleurs, ils se sont entendu reprocher d'y contribuer, un comble ! « L'Éducation nationale nous demande de mettre nos enfants à l'école pour qu'ils deviennent de bons petits, mais on veut de bonnes conditions. La maternelle sert à introduire les contacts sociaux, mais avec ces effectifs, c'est la concurrence pour avoir l'attention de la maîtresse... »

Blandine Turki, déléguée du Snuipp-FSU, le syndicat majoritaire dans le premier degré, confirme que la situation est « compliquée pour l'équipe pédagogique ». Heureusement, la ville de Pontarlier a rajouté un demi-poste d'assistante maternelle le matin aux deux postes préexistants. Cela soulage, mais c'est un poste d'enseignant supplémentaire qui permettrait d'ouvrir cette fameuse quatrième classe que les parents revendiquent.

Jougne :
« Si les enseignants veulent un poste entier,
nous les parents, on les accompagnera ».

A Jougne, huit classes sont réparties sur trois sites : 106 élèves dans quatre classes de maternelle dont l'une regroupe 18 CP et 9 grande section, à La Ferrière ; et 110 élèves dans quatre classes élémentaires, deux à La Ferrière, une au centre du village. Après comptage à la rentrée, les parents étaient persuadés de l'ouverture d'une neuvième classe qui n'est pas venue. Ils se sont manifestés, ont recueilli 350 signatures, et ont été reçus mardi soir en audience avec le maire et la première adjointe par le DASEN qui a promis une réponse ce jeudi. Un demi-poste pourrait être alloué afin de soulager le matin la classe regroupant grande section et CP.

Un conseil d'école extraordinaire doit se tenir ce jeudi soir : « si un demi-poste conient aux enseignants, on ne manifestera pas », explique Ingrid Bataillard, représentante des parents d'élèves, « mais s'ils veulent un poste entier, on les accompagnera ».

Un demi-poste, c'est également ce qu'a obtenu l'école de Dannemarie-sur-Crête après que les parents se sont mobilisés pour l'ouverture d'une classe. En fait, « les moyens de remplacement sont à l'os », explique Blandine Turki. L'administration a puisé dans les postes de remplaçants pour pallier aux situations les plus difficiles, comme la maternelle de la Butte à Besançon, ou l'école de La Chenalotte. C'est également compliqué de « prendre quelques postes sur la liste complémentaire [du concours d'entrée à EPSE], mais il n'y a pas de budget. A l'inverse de la Haute-Saône à qui il manquait dix postes budgétaires... »

Le Conseil départemental de l'Education nationale se réunira en octobre pour aborder les derniers détails de la carte scolaire.

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