Besançon : le 6 rue de la Madeleine se dévoile un peu

« Quand on construit, reconstruit une ville, on n'est pas à six mois... » L'affaire du 6 rue de la Madeleine a assez empoisonné le maire de Besançon depuis plusieurs années, qu'il peut savourer le temps. Il a posé une plaque pour qu'on patiente encore un peu...

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« Quand on construit, reconstruit  une ville, on n'est pas à six mois... » L'affaire du 6 rue de la Madeleine a assez empoisonné le maire de Besançon depuis plusieurs années, qu'il peut savourer le temps. Ce vendredi 1er février, il posait une plaque de plexiglas sous le porche du lieu pour annoncer le début des travaux qui ont quand même démarré il y a plusieurs mois.
Pas trop tôt en effet pour cet ensemble immobilier du quartier Battant qui est entré en effervescence quand l'école qui y était logée a fermé. Le lieu a même été squatté par des artistes qui auraient aimé en faire un centre culturel autogéré le temps qu'un projet se dessine. Évacués, ils auront contribué à la réflexion sur la solution, amenant la ville à dire et répéter qu'elle ferait une opération socialement équilibrée. Il y aura donc 22 logements privés et 23 logements publics (on ne dit plus sociaux), 200 m2 de locaux associatifs et 650 m2 de locaux commerciaux ou de services. Les cours demeureront publiques pour respecter une condition de la donation à la ville de l'ensemble qui doit rester à usage social. On les traversera par un chemin à largeur variable, conçu par l'architecte paysagiste jurassien Florent Lièvre. Ce chemin est surtout l'occasion de créer un traje : on pourra rejoindre la place Griffon via les escaliers du clos Barbizier en pénétrant dans le bâtiment au fond de la dernière cour...
Les premiers logements privés doivent être livrés en mars prochain, mais la réhabilitation des bâtiments ne sera pas finie avant l'année prochaine. Prise en charge par la Sedd, une société d'économie mixte liée à la Ville et au Conseil général du Doubs, l'opération a un budget de 8 millions d'euros. La Sedd est d'ailleurs la seule des quatre candidats ayant retiré un dossier lors d'un appel d'offres national, à avoir répondu. « C'est le rôle d'une SEM », assure son PDG, le vice-président du conseil général et adjoint au maire Vincent Fuster, « ça permet à la ville de mieux contrôler l'opération ». Jean-Louis Fousseret, lui, défend le fait que des familles avec enfants viennent habiter là : « pour qu'il y ait des gens, de la vie ». 
Reste aussi à compléter cette réhabilitation par celle du 11 rue Battant qui accueille la Maison du peuple où l'on trouve plusieurs salles de réunion, un ancien cinméa (le Styx), des logements, un café aujourd'hui fermé, des locaux syndicaux. Le 6 et le 11 devraient à terme être reliés, après discussions entre la ville et la coopérative la Maison du peuple, propriétaire.

La première version de cet article a été modifiée pour corriger une erreur à la dernière ligne : le propriétaire du 11 rue de la Madeleine n'est pas l'association des Amis de la Maison du peuple et de la mémoire ouvrière, mais la Coopérative La Maison du Peuple, compsée de plusieurs syndicats.

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