Besançon : 200 lycéens manifestent jusqu’au restorat

Des élèves du lycée Pasteur craignent la suppression de 70 postes d'enseignants dans l'académie, le rectorat parle de 10 postes supplémentaires, admet 21,5 postes de moins dans les lycées où le Snes-FSU a vu 46 suppressions...

manifestation lycéenne à Besançon

Les élèves du lycée Louis-Pasteur se sont réunis en assemblée générale devant leur établissement dès 8h30. Ils ont ensuite manifesté en ville. Ils soutiennent que dans l'académie 70 postes d'enseignants seront supprimés, craignent des classes de 40 élèves et l'affaiblissement des filières littéraires et artistiques « spécificité de leur lycée ». Ils sont allés ensuite à 200 devant le rectorat à 10h mais n'y ont pas été reçus et une cinquantaine se sont rendus à pied jusqu'au lycée Pergaud dans le quartier périphérique des Orchamps. La volonté de mobiliser au lycée Jules Haag plus tôt n'avait pas abouti.
Dans un communiqué, le rectorat « tient à rétablir la véracité des faits » évoquant  « deux élèves du lycée Pasteur qui appellent à « sauver notre éducation ». Le rectorat signale qu'à la rentrée 2013, « l'académie de Besançon bénéficie de 10 postes d'enseignants supplémentaires : + 26,3 pour les collèges - 11,5 pour les lycées généraux et technologiques -10 dans les lycées techniques et + 3,8 pour les élèves handicapés ou en difficulté au collège ». Il est rappelé ensuite que « les services du rectorat calculent le nombre de classes en lycées généraux et technologiques à partir de prévisions d'effectifs, que si la dotation globale d'un lycée est modifiée ce n'est que le résultat de la modification du nombre de classes dans les filières prévues à la rentrée et qu'il est prévu : + 3 élèves dans les lycées généraux et technologiques - 46 élèves dans les lycées professionnels et - 43 étudiants dans les formations post-bac (Section de Technicien Supérieur et Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles) ». Selon le rectorat encore « la préparation de la rentrée scolaire 2013 se fait dans les conditions identiques à celle des rentrées précédentes, avec un effectif maximum de 35 élèves en filière générale et de 30 élèves en filière technologique ».
Reste que ce rétablissement de la vérité par l'administration de l'Éducation nationale n'est absolument pas confirmée par le principal syndicat de profs, le Snes-FSU. Ses militants ont calculé, à partir des données fournies par le rectorat lors du comité technique académique de mars, qu'il y avait 46 suppressions de postes dans l'académie : 26 dans les lycées généraux et technologiques, 18 dans les lycées professionnels. On est certes loin des 70 suppressions évoquées par les lycéens qui ont « sans doute » fait un calcul un peu rapide en divisant le nombre d'heures enlevées par l'horaire d'un service. Or, c'est sans compter les heures supplémentaires que l'on trouve ici et là, à raison d'une ou deux. On est également loin des dénégations officielles qui limitent les suppressions à 21,5 postes dans les lycées, et trouvent même des créations en comptant les postes créés en collèges.
Le changement, c'est que ça continue ! « La situation dans les lycées est catastrophique », assure Denis Baron, du Snes.
 

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