La petite rédaction de Factuel a besoin de se reposer et prend des vacances, évidemment méritées. Conséquence logique : nos publications sont interrompues jusque fin août.
Les dix huit derniers mois ont été rudes. Pour tout le monde, bien sûr, avec cette pandémie qui poursuit son œuvre de sape, complique nos vies, pèse sur ce que nous entreprenons, y compris des actes ordinaires du quotidien.
La crise sanitaire a ainsi empêché que se déroule comme prévu le concours de nouvelles que nous avons lancé à la fin du printemps 2020 : la réunion du jury a plusieurs fois été repoussée, la remise des prix n'a pas encore pu avoir lieu. Cependant, une lecture publique de plusieurs nouvelles distinguées se tiendra mercredi 21 juillet à 20 heures à la Salle des fêtes de Vevy, près de Lons-le-Saunier, coorganisée avec l'association jurassienne de promotion de la culture Page 27.
Factuel a également vécu une dernière année éprouvante en raison de la refonte totale du site qui a exigé une importante charge de travail et occasionné une grosse dépense d'énergie s'ajoutant aux tâches rédactionnelles et éditoriales, nous contraignant parfois à faire des choix difficiles en ne traitant pas des sujets que nous aurions aimé aborder. Nous sommes cependant fiers d'avoir révélé que c'est bien Amazon qui avançait caché pour s'implanter près de Belfort, d'avoir accompagné de nos reportages et analyses les salariés de General Electric ou de MBF dans leur combat pour l'emploi et la souveraineté industrielle, de vous proposer chaque mercredi de pertinentes critiques de cinéma, de suivre depuis longtemps les batailles environnementales qui se jouent dans la filière comté ou sur le quartier bisontin des Vaîtes : tout cela est le fruit d'un journalisme sérieux et exigeant qui demande du temps.
Nous avons également été confrontés à de violentes attaques visant la liberté de la presse. Une procédure judiciaire à Besançon contre un correspondant de notre journal a fini par déboucher en appel sur une légère condamnation de principe après une lourde peine en première instance. Nous avons aussi pris notre part d'un combat national contre des textes dangereux : la proposition de loi Sécurité globale et le Schéma national de maintien de l'ordre. En censurant plusieurs dispositions liberticides, le Conseil constitutionnel a en partie suivi les défenseurs des libertés publiques.
En attendant de vous retrouver dans quelques semaines, nous vous souhaitons, chères lectrices et chers lecteurs, un bel été.