« On n’a pas d’autres choix que de faire confiance au peuple »

Les Insoumis entrent en campagne à Besançon avec l’annonce d’une liste ouverte : Besançon verte et solidaire. Ils refusent de s’associer à l’Equipe, qui réunit plusieurs forces de gauche issues de la majorité actuelle au conseil municipal et font part de leur souhait de faire table rase en invoquant une « révolution citoyenne ». Plusieurs appels du pied ont été lancés aux Gilets jaunes, dont certains sont à la France Insoumise, tandis que la joute est lancée avec Éric Alauzet au sujet de la gratuité des transports en commun, un des socles de leur programme.

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« On ne va pas répondre à la question c’est qui, mais c’est quoi ». La France insoumise lance sa campagne pour les municipales à Besançon et annonce la création d’une liste « Besançon verte et solidaire » issue d’une « démarche collective ». Une centaine de personnes ont signé un texte d’appel qui « fixe des marqueurs politiques et qui s’articule autour de trois axes : sociale, écologiques et démocratique », précise Séverine Vézies, membre du mouvement. « On ne dit pas venez derrière nous, mais venez avec nous ». Un outil collaboratif d’élaboration du programme est mis à disposition de ceux qui ont envie de contribuer.

« Notre objectif est d’engager Besançon dans une démarche de transition verte et écologique et solidaire », défendra pour sa part Claire Arnoux, membre de LFI. « La première chose qui frappe les gens quand ils viennent à Besançon, c’est que c’est vert. On aimerait que ça le reste ». Arrêt du projet des Vaîtes, de l’urbanisation des Planches-Relançon, du doublement de la RN57, gratuité des transports publics, des premiers m3 d’eau, etc. « Il faut commencer dès maintenant à prendre des mesures de nécessités », insiste-t-elle. Plusieurs références explicites sont faites au mouvement des Gilets jaunes. « Nous sommes dans le mouvement des Gilets jaunes, nous ne le voyons pas de l’extérieur », a-t-il été affirmé.

« Personne n’a élu un maire LREM à Besançon »

Pour les Insoumis, pas question de s’allier à L’Équipe, qui a su fédérer plusieurs forces de gauche pour les municipales à Besançon (EELV, PS, PCF et l’association A gauche citoyen). « Je l’ai rencontré souvent Mme Vignot lorsque nous avions des discussions sur le logement, et en face de moi quel était son ennemi ? C’était l’organisation de locataire que je représentais, c’était pas Engie qui était à côté d’elle, le gestionnaire de la chaufferie de Planoise, non, son ennemi c’était la CNL », dénonce Michel Boutonnet de la Confédération nationale du logement (CNL) et soutien de la liste Besançon verte et solidaire. Claire Arnoux rebondie, « on ne peut pas se partager les postes comme au Monopoly. Et la municipalité sortante est porteuse d’un bilan qui ne nous convient pas ». Elle fait référence aux Vaîtes, à l’arrêté anti-mendicité et à la destruction des immeubles de la rue Chaillot et insiste sur la nécessité d’une charte. « Personne n’a élu un maire LREM à Besançon », tacle-t-elle.

Ils veulent faire table rase, pour un « renouveau démocratique » comme l’explique Maxime Rénahy, lanceur d’alerte et présent à la table. « Je soutiens cette liste à mon petit niveau. C’est le peuple qui décidera qui sera sur la liste », explique-t-il. La tête de liste sera élue par les assemblées de signataires. « On a toujours prôné l’implication citoyenne, et si on veut transformer cette ville, on doit le faire dès le début », ajoute Claire Arnoux. « Il y a une nécessité de redonner une voix au peuple, on ne doit pas avoir peur de la démocratie. Peut-on compter sur les multinationales pour régler la question du changement climatique ? », fait mine de s’interroger Claire Arnoux. « On n’a pas d’autres choix que de faire confiance au peuple ».

 

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