Yves-Michel Dahoui : « Vincent Peillon va gagner parce qu’il n’est pas clivant »

L'adjoint à l'éducation du maire de Besançon est le mandataire de l'ancien ministre de l'éducation candidat à la primaire socialiste... Le comité de soutien départemental comprend aussi Lise Rueflin, qui porta les couleurs de Majorité citoyenne en 2015 et explique son choix pour Factuel.info.

dahoui-rueflin

« Vincent Peillon va gagner parce qu'il n'est pas clivant. » C'est ce que dit d'emblée Yves-Michel Dahoui, l'adjoint à l'éducation du maire de Besançon qui, de son côté, roule pour En Marche d'Emmanuel Macron. Pas clivant Peillon ? Allons donc ! Et la réforme des rythmes scolaires qui porte son nom, justement mise en oeuvre à Besançon par Dahoui qui ne s'est pas précipité en en différant l'application d'une année après avoir critiqué le manque d'anticipation ici même. « Tout le monde a voulu cette réforme, y compris l'ex ministre de droite (Luc Chatel) qui a reconnu que la semaine de quatre jours était une erreur... »

Pas clivant donc, mais aussi « crédible autant dans l'éloge que dans la critique » du bilan de François Hollande. Surtout, assure Yves-Michel Dahoui, son candidat a « l'élégance de ne pas tirer sur son camp ». On l'entend ainsi expliquer sur RMC face à Jean-Jacques Bourdin que Mélenchon et Macron sont « estimables ». Pas le genre à dire que les gauches sont « irréconciliables » comme l'expliqua un jour Manuel Valls qui, lâche Dahoui en passant, « n'a pas de mandataire » local.

Pour l'heure, ils sont une poignée autour de l'adjoint bisontin à animer autant que faire se peut la campagne locale pour l'ancien ministre. Sébastien Coudry, soutien bisontin de Karine Berger (motion D) au dernier congrès, est de ceux-là. Il met en avant la « position d'équilibre » qu'incarnerait Peillon entre « la volonté de transformation dont la société a besoin » et la prise en compte du « contexte : mondialisation, Europe, compétitivité des entreprises... » Bref, Peillon serait le mieux à même de faire une nouvelle synthèse, celui qui « peut parler à Valls et Montebourg, Macron et Mélenchon... »

Parmi les soutiens locaux, on remarque Teddy Beneteau de Laprairie, ancien conseiller municipal de Besançon, Vanessa Parisot, ou encore Fabrice Frichet, élu municipal à L'Ile-sur-le-Doubs, est le coordinateur de la campagne pour le Pays de Montbéiard. « Tous ne se sont pas encore dévoilés, beaucoup attendent les débats », explique Yves-Michel Dahoui. « On sent beaucoup d'attentisme, les gens attendent les projets », dit Sébastien Coudry. Du coup, outre une page Facebook et un compte Twitter locaux, la campagne bisontine sera réduite à une invitation à suivre en groupe les trois débats télévisés de la primaire au café de la Gibelotte2 avenue Léo-Lagrange.

 

Newsletter

Lisez la Lettre de Factuel

ABONNEZ-VOUS À LA NEWSLETTER !