« Tout nous sourit », surtout la vie

Le film de Mélissa Drigeard est un faux vaudeville, bien plus sensible qu’une simple comédie familiale. Un couple à qui effectivement tout sourit, une belle famille, trois enfants, un bon boulot… Et un amant ou une maîtresse chacun. Sortie le 20 octobre.

« C’est fou, les hasards de la vie », est-il dit dans le film de Mélissa Drigeard, « Tout nous sourit », qui a reçu trois prix au Festival de la comédie à l’Alpe d’Huez : le Prix spécial du jury et les Prix d’interprétation pour Elsa Zylberstein et Stéphane de Groodt. Ceux-ci incarnent un couple à qui effectivement tout sourit, une belle famille, trois enfants, un bon boulot… Et un amant ou une maîtresse chacun.

C’est d’ailleurs avec cet amant ou cette maîtresse qu’Audrey et Jérôme partent pour un weekend en amoureux, chacun de son côté. Sauf que les hasards de la vie vont faire qu’ils se retrouvent au même endroit, dans leur maison de campagne. Maison où vont débarquer ensuite les grands-parents, contents d’avoir un peu de compagnie, puis les enfants, venus faire la fête, et même la tante (délicieuse Emilie Caen)… Une réunion de famille pas vraiment prévue, avec trois générations dans la maison.

Elsa Zylberstein incarne une petite vedette de la télé, en syndrome de prise de grosse tête, séduite par un bel Italien qui ne fait pas de pizzas. Et Stéphane de Groodt un journaliste qui prend du bon temps avec une très jeune stagiaire. En fait, chacun est au bord de la crise de nerfs et la famille en état de décomposition. Mais avec une situation de vaudeville pour base, « Tout nous sourit » est un film bien plus sensible qu’une simple comédie. Une histoire traversée de poésie et de ce temps qui a passé, inexorablement pour Henri le grand-père (le touchant Guy Marchand) et sa tendre épouse (Anne Benoit).

Tout comme « Les petits mouchoirs » de Guillaume Canet, le film de Mélissa Drigeard va en agacer certains et faire pleurer les autres. Une promenade au bord d’un lac, tous ensemble, rapproche les personnages à qui finalement tout sourit, surtout la vie, puisque même s’aimer mal c’est s’aimer quand même. En cette période d’après-confinement, le refrain de Christophe Maé, « On s’attache », devrait ainsi toucher bien des spectateurs, heureux de retrouver les leurs.

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