SolMiré occupe la mairie de Besançon pour qu’une famille soit hébergée

Ce vendredi 28 mai, l’association SolMiRé, qui vient en aide aux exilés, a occupé une partie de l’après-midi le hall de la mairie de Besançon. Les membres de l’association appellent à une solution pour une famille qui demande l’asile en France, et qui vit actuellement dans une station service désaffectée à Planoise.

"Ils vivent dans des conditions inhumaines, sans eau ni électricité”, indique Gilles Tissot, membre de SolMiRé. L’association souhaite qu’un logement soit trouvé à la famille "contrainte de quitter l’Albanie, où elle a été victime de nouvelles persécutions", comme l'indique un communiqué de l'association de défense des migrants et des réfugiés bisontine. Aujourd'hui, la famille survit dans des tentes installées au sein d'une ancienne station-service de Planoise.

Les militants et la famille de six enfants sont restés près de trois heures dans le hall de la mairie. Deux autres familles ayant demandé l’asile sont arrivées en cours d’occupation pour y participer. Finalement, les membres de SolMiRé ont fait le choix d’arrêter l’occupation aux alentours de 18h45. "On n'avait pas envie de confronter les enfants de la famille aux forces de l’ordre”, explique le membre de l’association.

L’occupation d’aujourd’hui “n’a pas servi à grand-chose", rapporte Gilles Tissot. La mairie a sollicité la préfecture mais cette dernière est “restée de marbre et n’a pas apporté de réponse”. Une précédente occupation du centre des finances publiques de Besançon avait conduit à trouver un logement pour une famille. L’association aurait voulu qu’il en soit de même aujourd’hui. 

En attendant la fin des procédures de demande d’asile, les militants aimeraient que des solutions soient mises en place au niveau de la ville et que des hébergements d’urgence soient ouverts. “Le sujet des migrations était une préoccupation de la campagne municipale. On est un an après et rien n’a été fait”, dénonce Gilles Tissot. Il ajoute que la ville n’a pas avancé sur l’inspection de potentiels locaux d’accueil, malgré les messages réguliers de la mairie indiquant qu’une solution va être trouvée.

L’association dénonce “un manque ou une volonté de manque de prises de responsabilités de la part de l’État [via la préfecture] et du département”. L’association n’entend pas “lâcher tout de suite la pression temps qu’ils ne seront pas entendus”. D’autres actions futures sont donc envisagées. 

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