Montbéliard en quête d’attractivité et en situation paradoxale

A l'occasion du débat d'orientation budgétaire, les élus de la municipalité de Montbéliard ont défendu ou contesté le bilan et les perspectives proposées par Pierre Hélias et son équipe. Chacun dans son rôle et « prenant date »...

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Dans un propos introductif, la première adjointe Myriam Chiappa-Kiger a abordé le contexte de réduction du déficit public et les efforts demandés aux collectivités territoriales (« bien qu'elles n'aient pas contribué à la dégradation » de ce déficit). A Montbéliard, cela aura pour conséquence une baisse de la dotation globale de fonctionnement. Depuis 2008, elle a déjà diminué de 504.000 euros.
Il est attendu que le système de péréquation verticale (venant de l'Etat) soit réexaminé. A l'échelle du pays, les dotations progresseront de 238 millions en 2013, dont 120 millions pour la solidarité urbaine. La situation sociale de Montbéliard fait que la ville demeure éligible à la Dotation de Solidarité Urbaine qui croîtra d'environ 40.000 euros. 
Mais pour la péréquation horizontale (entre collectivités locales), la ville est contributrice pour 303.000 euros. Le maire et président de Pays de Montbéliard Agglomération « a appelé, avec d'autres agglomérations industrielles, l'attention du gouvernement sur la situation paradoxale de notre territoire ».

Efforts de gestion et solidarité

La municipalité fait valoir ses efforts de gestion. Les taux communaux d'imposition n'augmentent pas depuis 2009. De nouvelles recettes sont dues à la mise en oeuvre de la taxe locale sur la publicité extérieure (enseignes de plus de 7 m2), à la taxe d'aménagement et à une taxe d'habitation sur les logements vacants depuis plus de cinq ans. Mais Myriam Chiappa-Kiger précise : « il faut combiner cette action à un travail de fond sur les dépenses de fonctionnement pour financer la croissance des dépenses obligatoires, qui connaitront une forte augmentation. » Une mutualisation, des redéploiements en interne sont annoncés en même temps qu'une lutte contre la précarité des personnels de la commune.
Les politiques de solidarité, dont les actions du groupe solidarité emplois, le contrat urbain de solidarité et le programme de réussite éducative « seront renforcés ». 15 contrats d'avenir sont programmés. Un restaurant scolaire de 120 places au centre ville est à l'étude et la réflexion se poursuit concernant l'application de la réforme des rythmes scolaires avec des crédits prévus de 190.000 euros.

La majorité réaffirme donc sa volonté de maîtriser l'endettement (capacité de désendettement « en deçà des 10 ans à l'aube de 2014 ») et de maintenir les investissements dans le but de « renforcer l'attractivité pour enrayer la baisse démographique ».

« Pas de vision d'avenir » selon l'opposition

Pour Marie-Noëlle Biguinet, chef de file de l'UMP, « les années passent et se ressemblent. Votre projet est pauvre en vision d'avenir. Le groupe scolaire de la prairie, le boulodrome, la cour des Halles tout cela verra-t-il le jour ? Les propositions que vous faites sont "insincères". La baisse démographique se poursuit comme chez vos amis politiques à Audincourt et Valentigney. La dette explose. Nous n'approuvons pas votre projet. » Pour le socialiste Guy Bêche, seuls valent des « investissements justes » et il soutient que l'équipe actuelle poursuit la politique du prédécesseur de droite, Louis Souvet, « une démarche de coups et de coûts » avant de préciser : « je dis les choses pour prendre date ».   

Le maire Pierre Hélias revendique toutefois les « progrès de l'urbanisme », les actions sociales citées et les projets menés aux côtés de PMA : le parc scientifique « l'Ile en mouvement » (PMA finançant pour 3.250.000 euros, la ville pour 330.000), la Passerelle avec voies cyclables et piétonnes reliant le quartier de la Petite Hollande au centre ville (sur un budget total de 3 millions d'euros, la ville versant 500.000 euros) et le bus en site propre décrié par l'opposition plurielle (1,5 millions pour la ville sur 25 millions et sur quatre années). Il rassure Hervé Bouché de l'UMP sur le futur centre commercial des Gros Pierrons. Celui-ci sera consacré à l'équipement de la maison et au bricolage. Nullement attentatoire à l'attractivité du centre ville dixit, il deviendra même « un totem de l'Aire urbaine » vu de l'autoroute... Contre Guy Bêche encore, il manifeste son optimisme sur la reprise de l'activité automobile de PSA à la fin de l'année, les promesses de la constitution d'une filière bois et annonce une avancée prochaine à propos de la filière numérique.

 

 

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