« Mine de rien » démine la crise

« Je me suis inspiré des comédies anglaises », confie Mathias Mlekuz, dont le premier film en tant que réalisateur est un hommage aux anciens mineurs du Nord.

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Au Festival de l’Alpe d’Huez, « Mine de rien » a reçu le Prix du public, et le ton du premier film réalisé par le comédien Mathias Mlekuz (sortie le 26 février) a effectivement ce qu’il faut pour plaire au grand public. Certes, c’est une comédie, mais c’est aussi une histoire ancrée dans le vécu d’une région, le Nord, d’une profession, les mineurs, et de toute une population.

Dans une petite ville sinistrée, de ce qu’on nomme désormais les Hauts-de-France, les héros de ce récit sont des retraités, des chômeurs, des précaires, des laissés-pour-compte. Leur dernier combat est d’occuper une ancienne mine, un site désaffecté que rêve de raser la maire. Mais les anciennes gueules noires toujours « en lutte », leurs amis, leurs familles, ont une autre idée : transformer cette friche industrielle en un parc d’attractions, bricolé d’accord, mais sauvegardé.

Il y a beaucoup de bienveillance et une vraie tendresse dans cette comédie sociale, qui « Mine de rien » démine la crise, et raconte une certaine France oubliée, celle de l’après désindustrialisation, sans jamais tomber dans le drame ni le misérabilisme, et portée par une galerie de personnages attachants : Arnaud Ducret, chômeur divorcé qui cumule les galères et vit chez sa vieille mère malade (Hélène Vincent), Philippe Rebbot (également co-scénariste) toujours parfait en meilleur pote boulet, Rufus en vieux mineur, Mélanie Bernier la pétillante bonne copine…

Rencontre avec Mathias Mlekuz lors de l’avant-première de son film à l’UGC Nancy, la ville du juge Gilbert Thiel, que le comédien avait incarné dans le téléfilm consacré à l’affaire Simone Weber, « La bonne dame de Nancy ».

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