Marguerite et Margot ont 12 ans toutes les deux. L’une vit en 1942 et l’autre en 2019. Par une sorte de tour de magie, les deux demoiselles vont échanger leur vie, et se retrouver à une époque bien différente de la leur. La même jeune actrice Lila Gueneau incarne à la fois Marguerite et Margot dans le film de Pierre Coré, « L’aventure des Marguerite » (sortie le 14 juillet), adaptation d’une bédé de Robin et Vincent Cuvellier.
Pierre Coré, qui avait réalisé le film d’animation « Sahara », est également auteur de livres jeunesse, et c’est bien à la jeunesse que cette histoire s’adresse. Ce film, qui a reçu le soutien de la Région Grand-Est, puisque tourné en partie dans les Vosges (notamment dans le village de Xaronval) et à Metz, est un voyage dans le temps. Un aller-retour entre passé et futur, un échange de vie le temps d’un tour de passe-passe. 1942, en pleine Seconde guerre mondiale, Marguerite est inquiète pour son père, soldat disparu au combat ; persuadée qu’il est forcément vivant, quelque part, elle veut le retrouver. 2019, Margot est menacée de pension par sa mère, la coexistence étant difficile avec son beau-père (interprété par Clovis Cornillac).
Par l’intermédiaire d’une malle « magique », oubliée dans le grenier d’une grande maison familiale en 1942, et entreposée dans une chambre au siècle suivant, Marguerite et Margot sont comme aspirées chacune de l’autre côté. Téléportation, transfert, la moderne Margot se retrouve plongée dans l’enfer de la guerre, et la sage Marguerite expédiée dans la jungle urbaine du XXIème siècle, toutes deux se demandant bien ce qui leur arrive.
Une intrépide quête du père
« C’est quoi ce délire !? », se demande Margot, jeune fille de bonne famille qu’elle n’est pas, en « déguisement de cow-boy » à l’époque des robes longues, où son portable ne capte bien sûr aucun réseau. Marguerite est un peu perdue dans la technologie et les bizarreries du monde moderne, les éoliennes ou les bagues dentaires dans la bouche des ados. Mais aussi intrépides l’une que l’autre, elles vont partir à la découverte d’un nouveau monde, vivre bien des aventures, et partager sans le savoir une quête de père, l’un parti à la guerre, l’autre au bout du monde.
En presque vieille fille des années 40, Alice Pol joue une tante Alice (prénom prédestiné pour un conte) bousculée par la demoiselle venue du futur, et qui va faire le choix de s’émanciper. Faisant fi des anachronismes, « L’aventure des Marguerite » est une fable grand public, qui joue avec le choc du temps et des époques, un divertissement fantaisiste qui n’aspire qu’à la bienveillance.