Le collectif de défense de la prison de Lure, qui réunit habitants, élus et personnels, ne renonce pas à la perspective d'une visite de Christiane Taubira sur place. Son porte-parole, Michel Antony, lui a écrit pour dire son espoir de « discuter bientôit avec [elle] » tout lui adressant son « soutien solidaire pour résister à l'adversité en ces temps difficiles ».
Il lui rappelle surtout que soixante motions de communes ou communautés de communes appuient la démarche visant au maintien de la prison et que d'autres sont attendues. « Les mairies du secteur, comme nous tous, sont inquiètes de la dégradation continue des services publics de proximité (destructions si importantes et si intolérables dans notre région) », écrit-il notamment.
Il ajoute être « plus que jamais déterminée pour le maintien d'une unité carcérale à Lure est tristement encore plus d'actualité. Pour contribuer à contrer les dérives communautaristes et terroristes, les pouvoirs publics doivent absolument remettre en avant leurs fonctions sociales et solidaires. Cela commence par le maintien et l'amélioration de tous les services publics de proximité et se renforce avec le développement d'un système carcéral plus adapté et plus respectueux des droits. De petites structures comme celles de Lure, plus humaines et moins «criminalisantes» que d'autres, contribuent évidemment à limiter la contagion fascisante, qu'elle soit religieuse, politique ou mafieuse ».
