Lons-le-Saunier : « Vos filles doivent avoir confiance en elles »

Environ 200 personnes ont anticipé en musique et en prises de parole mixtes, samedi 6 mars à Lons-le-Saunier, la célébration de la journée des droits des femmes place de la Liberté. « La pandémie exacerbe les inégalités de genre » alors qu'on constate que « les femmes sont indispensables au fonctionnement de la société » tout en demeurant « sous-représentées et sous-payées », a souligné l'enseignante et syndicaliste FSU Malorie Cousson.

Géraldine Revy, enseignante spécialisée et militante CGT, a dénoncé la présence dans la vitrine d'un centre commercial de Dole d'objets du « site porno Jacquie et Michel qui promeut la culture du viol. Osez le féminisme a informé la direction qui s'est engagée à les retirer de la vitrine, mais les produits restent en vente. » La militante a également brocardé la SNCF pour sa lenteur à enquêter sur des faits de harcèlement sexuel et son oubli d'auditionner quatre femmes. Elle a conclu par l'exigence de ratification par le gouvernement français de la convention 190 de l'Organisation internationale du travail sur la violence et le harcèlement.

Maryvonne Faillenet-Elvézy, présidente du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles du Jura, a rappelé l'existence de treize appartements destinés à la protection des femmes victimes de violences. Elle a tenu à rendre hommage à deux femmes récemment disparues qui agirent jusqu'au gouvernement : Gisèle Halimi qui milita très tôt pour le droit à l'IVG dont le Sénat vient de rejeter l'amélioration de la loi en prolongeant les délais ; et la Franc-Comtoise Paulette Guinchard qui fit voter l'Allocation personnalisée d'autonomie. Cette dernière expliquait notamment qu'une difficulté des femmes résidait dans la prise de parole publique, aussi, Mme Faillenet-Elvézy exhorte : « vos filles doivent avoir confiance en elles ».

L'adjointe déléguée aux droits des femmes Valentine Colin a annoncé les chantiers municipaux parmi lesquels le partage des cours de récréation des écoles entre entre filles et garçons, ces derniers ayant tendance à en accaparer l'espace central...

Dans la petite foule, Claude Borcard, président de la communauté d'agglomération lédonienne ECLA, nous glisse qu'il envisage de proposer à la collectivité d'adopter la charte d'égalité femmes-hommes que la ville a récemment votée.

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