Les leçons divergentes de Fousseret et Moscovici

Réélu difficilement à Besançon, à la majorité relative, mais avec plus de 1100 voix d'avance, Jean-Louis Fousseret a vite délivré un message au gouvernement : « il faut une politique plus à gauche »... Battu par la droite à Valentigney, Pierre Moscovici n'a pas, pour sa part, réclamé une politique de gauche ! Il a appelé la défaite par son nom, a dit qu'il avait « entendu »... et qu'il fallait poursuivre les réformes engagées...

Réélu difficilement à Besançon, à la majorité relative, mais avec plus de 1100 voix d'avance, Jean-Louis Fousseret a vite délivré un message au gouvernement : « il faut une politique plus à gauche ». Certes, il n'est pas le seul maire socialiste d'une grande ville à être repassé, mais ils ne sont plus si nombreux à pouvoir se targuer d'une réussite électorale construite sur une politique locale progressiste : action sociale, régie publique de l'eau (la moins chère du pays), politique des quartiers, action économique, actions environnementales... Certes, des candidats plus à gauche encore portent un regard critique et réclament une régie publique des transports. N'empêche, Fousseret leur coupe l'herbe sous le pied en réclamant une « politique plus à gauche ». Emmanuel Girod parle de « posture » quand Barbara Romagnan défend elle aussi une politique de gauche, mais on n'a pas vu le PG bisontin dans une perspective à la grenobloise qui l'amène aujourd'hui à figurer dans la majorité municipale de la capitale dauphinoise avec les écologistes.

Battu par la droite à Valentigney, Pierre Moscovici n'a pas, pour sa part, réclamé une politique de gauche ! Il a lucidement reconnu la défaite en l'appelant par son nom, mais s'est contenté de dire qu'il avait « compris », qu'il avait « entendu »... et qu'il fallait poursuivre les réformes engagées... Autrement dit, une politique économique de l'offre, sociale-libérale pour les uns, sociale-démocrate pour les autres.

Qu'il continue comme ça, et c'est la promesse d'une seconde claque dans deux mois pour les élections européennes, suivie d'une rafale de gifles comprenant la perte du Sénat à l'automne, puis de la plupart des régions et des départements dans un an. 

 

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