Plutôt populaire à gauche, du moins celle qui se vit comme la gauche d'émancipation sociale, se présente comme la gauche radicale, Barbara Romagnan avait fait un trait, dans un entretien à La Presse bisontine datée du 27 mars, sur le mandat municipal. Dans une lettre adressée le 11 juin aux partis et mouvements de gauche de Besançon, elle résume son état d'esprit d'alors : « j’estimais que cet engagement représentait pour moi un choix de vie que je n’étais pas prête à faire maintenant ». A peu près en même temps, elle nous précisait qu'être maire, c'est comme être « marié.e à sa ville »…
Dans cette lettre, elle explique aussi « revenir sur cette déclaration ». Sans doute parce qu'elle a eu une réflexion personnelle sur le sujet, mais aussi, et c'est ce qu'elle écrit, parce que les conditions d'un grand rassemblement de la gauche pour les municipales, ne se limitant pas aux partis, « ne sont pas remplies », et que « l'émiettement de la gauche » constaté aux européennes, ouvrent la porte au basculement de la ville à droite.
Estimant que les discussions achoppent sur la tête de liste, elle ajoutait : « je crois pouvoir aujourd’hui plus que d’autres, rassembler et fédérer les organisations politiques de gauche et de l’écologie, les associations citoyennes et les défricheurs sociaux afin de construire et mobiliser pour un projet désirable pour notre ville et notre territoire ». Et dans ces circonstances, précisait : « je crois que ma responsabilité est de proposer ma candidature, parce que je crois pouvoir faire lien entre les uns et les autres, constituer une sorte de carrefour ».
Suivait une « contribution au débat municipal » présentant des propositions sur la démocratie participative, notamment une chambre tirée au sort au niveau de l'agglomération. Elle propose également la réduction de moitié des indemnités du maire, la gratuité des transports scolaires, ou penser globalement la transition écologique.
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