Le syndrôme anxio-dépressif d’un salarié de PSA reconnu maladie professionnelle

Ouvrier chez PSA-Sochaux, Farid Hamrioui a remporté une première victoire dans son combat pour la reconnaissance du stress comme maladie professionnelle. Le Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) a reconnu le lien entre sa pathologie et ses conditions de travail, après une première décision défavorable de la Caisse primaire d'assurance maladie à laquelle s'impose la décision du CRRMP. PSA a cependant fait appel.
Embauché en tant qu'athlète de haut niveau (moins de 11 secondes au 100 mètres) sur un poste aménagé, il n'a jamais fait l'objet d'observations négatives ou de sanctions pendant douze ans. En juillet 2010 son frère jumeau accusé de vol de matériel est licencié. En octobre de la même année, Farid Hamrioui porte plainte pour harcèlement moral contre cinq cadres qu'il accuse de « vouloir lui faire payer pour son frère ». Des propositions de reclassement et de déplacement lui sont faites par la direction. Il les refuse et crée une association de « lutte contre la maltraitance au travail ». Il a également porté plainte au pénal et aux prud'hommes pour harcèlement et propos discriminatoires en 2010. Le dossier pénal est toujours à l'instruction, les prud'hommes rendront leur décision le 29 avril. Farid Hamrioui demande 80.000 euros pour préjudice moral. La direction de PSA récuse tant le harcèlement que le caractère de maladie du travail.
Pour Marc Spirkel secrétaire de la CGT de PSA-Sochaux, c'est une première de voir reconnu le lien entre « un état de stress et de dépression » et des conditions de travail. Un expert mandaté par la justice a certifié que Farid Hamrioui ne simulait pas.


 

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