Le séisme et ses répliques

L'affaire Cahuzac, a-t-on dit et répété, est un séisme politique. A moins qu'il en annonce d'autres, car les tremblements de terre ont des répliques... La première fois qu'on a employé le mot, c'était un fameux 21 avril 2002 quand la division de la gauche, au pouvoir depuis 5 ans, disqualifia Lionel Jospin au profit de l'extrême droite au second tour de l'élection présidentielle... La morale politique qu'il avait incarnée avait bien peu pesé après qu'il eut mené une politique à la fois sociale (35 heures, emplois-jeunes, Pacs, police de proximité...) et libérale (traité européen de Barcelone) assumant l'impuissance de l'Etat qui « ne peut pas tout ».

L'affaire Cahuzac, a-t-on dit et répété, est un séisme politique. A moins qu'il en annonce d'autres, car les tremblements de terre ont des répliques... La première fois qu'on a employé le mot, c'était un fameux 21 avril 2002 quand la division de la gauche, au pouvoir depuis 5 ans, disqualifia Lionel Jospin au profit de l'extrême droite au second tour de l'élection présidentielle. Une saine réaction de la société s'en suivit avec quinze jours de manifestations ininterrompues où la nausée et la honte faisaient office d'éléments mobilisateurs. La morale politique qu'avait incarné Lionel Jospin avait bien peu pesé après qu'il eut mené une politique à la fois sociale (35 heures, emplois-jeunes, Pacs, police de proximité...) et libérale (traité européen de Barcelone) assumant l'impuissance de l'Etat qui « ne peut pas tout ».
Reste que ce serait un comble de ne voir dans les conséquences des révélations de la presse - Médiapart en l'occurrence - que le risque d'une montée en puissance de l'extrême droite. Car on aime à se faire peur dans la classe politique et dans les salles de rédaction. On aime fustiger la pensée unique, mais pas autant qu'on déteste la pensée critique. Celle qui oblige à penser sur le réel et non à aligner des stéréotypes. Et on a la mémoire qui flanche de complaisance : qu'a apporté à ce pays l'extrême droite ? Rien, sinon la violence, l'injustice, la paresse... Oui, la paresse intellectuelle. Nous l'avons dit ici : il y a quatre élus FN au Conseil régional, trois qui ne font rien, une qui lit des déclarations préparées à l'avance.
Contre la corruption, il y a la démocratie, la justice, la presse, la politique. Des biens communs à préserver comme l'eau, l'école ou la santé car les corrupteurs veulent se les accaparer. Des biens dont le FN veut interdire l'accès à certains en raison de leur origine.

 

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