Une soixantaine de militants et sympathisants de gauche participaient lundi soir à Besançon à une réunion d'introspection politique. Invités à réfléchir un an après l'élection de François Hollande et «l'ambiance très lourde» au sommet de l'Etat, ils sont sonnés.
L'affaire Cahuzac, a-t-on dit et répété, est un séisme politique. A moins qu'il en annonce d'autres, car les tremblements de terre ont des répliques... La première fois qu'on a employé le mot, c'était un fameux 21 avril 2002 quand la division de la gauche, au pouvoir depuis 5 ans, disqualifia Lionel Jospin au profit de l'extrême droite au second tour de l'élection présidentielle... La morale politique qu'il avait incarnée avait bien peu pesé après qu'il eut mené une politique à la fois sociale (35 heures, emplois-jeunes, Pacs, police de proximité...) et libérale (traité européen de Barcelone) assumant l'impuissance de l'Etat qui « ne peut pas tout ».