Le département doit percevoir 1,3 million d'euros sur deux ans pour « lutter contre le sans-abrisme et le mal logement ». Un tiers de la somme permettra de créer 44 places d'accueil, les deux-tiers des emplois d'accompagnement. Le Doubs avait subi les baisses de dotation aux Centres d'hébergement et de réinsertion sociale ces deux dernières années...
Figurant parmi les 24 territoires sélectionnés nationalement, le Doubs est l'un des quatre départements expérimentateurs du plan gouvernemental quinquennal Logement d'abord qui sera ensuite généralisé. Il est censé « lutter contre le sans-abrisme et le mal logement » en « changeant radicalement les modalités de prise en charge des publics en difficulté ». Dans le même temps, la dotation aux CHRS, les centres d'hébergement et de réinsertion sociale, qui avait augmenté de 2% en 2017 (tout en baissant de 1,3% en Bourgogne-Franche-Comté), a diminué de 3% en 2018, perdant d'un coup 20 millions sur les 57 millions d'un coup de rabot étalé sur quatre ans.
Le rapport présenté lundi aux conseillers départementaux signale d'ailleurs ce qui peut apparaître comme une opération de vases communicants, mais ne précise pas les sommes en jeu. Nous les avons demandées au département. Nous complèterons cet article dès que nous les aurons reçues.
Quoi qu'il en soit, le dispositif Logement d'abord se traduit par 1,3 millions d'euros de crédits d'Etat répartis sur deux ans. Un tiers de ce montant (467.200 euros) est destiné à créer sur ces deux ans 44 places de pension de familles, maisons relais ou résidences d'accueil qui viendront s'ajouter aux 27 maisons relais déjà existantes. Cela compensera-t-il la baisse de la dotation aux CHRS qui a tellement contrarié les associations gestionnaires d'hébergements d'urgence que la Fédération des acteurs de la solidarité l'a attaquée devant le Conseil d'Etat ?
« Nous aussi dans le Doubs, nous avons des territoires en tension... »
Christine Bouquin ne le cache pas, elle veut utiliser les moyens présentés comme supplémentaires par le dispositif Logement d'abord pour « consolider nos politiques d’aide aux publics en grande et très grande difficulté, essentiellement sans-abris… » Ceux là mêmes qui relèvent des CHRS... La présidente du département, rappelant qu'il y a quatre millions de mal logés en France, a souligné que « nous aussi dans le Doubs, nous avons des territoires en tension, spécialement sur la bande frontalière », alors même que « la loi ELAN vient contraindre les bailleurs sociaux » au point qu'il y a « un vrai risque pour les investissements, pourtant essentiels, dans ce secteur. D’abord pour les ayants-droits, mais aussi pour la santé des offices publics HLM qui doivent entretenir, améliorer et gérer tous ces logements ».
Elle considère l'enjeu tel qu'elle annonce qu'elle proposera lors de la prochaine décision budgétaire modificative de sortir les aides aux logements de l’enveloppe des projets d'action concertés (les « P@C ») pour leur adjoindre une ligne budgétaire dédiée « afin de mieux accompagner les projets de logements sociaux, mieux soutenir les bailleurs et les collectivités, et de montrer l’importance du logement dans les solidarités… » Elle n'en a pas précisé le montant.
Les deux tiers restants des moyens apportés par le plan gouvernemental doivent permettre dès cet automne de « renforcer le potentiel d'accompagnement » avec cinq postes (610.000 euros sur deux ans), d' « appuyer la coordination de la démarche et à la mobilisation du parc privé » avec un poste (114.120 euros sur deux ans) et de financer deux postes (220.000 euros en deux ans), l'un lié à la « prospection et à la gestion locative » au sein de Soliha, l'autre pour l'accompagnement de l'intermédiation locative.
Myriam Lemercier (LREM, groupe PS-DVG) a salué ce plan qui « renforce la dynamique de lutte contre la précarité ». Il a été adopté à l'unanimité, malgré les questions qu'il soulève.
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