La disparition de Djemaâ Djoghlal

Proche de Germaine Tillion, elle fut à Besançon « l'âme » du comité international de soutien aux intellectuels algériens pendant les années de plomb.

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Djemaâ Djoghlal est décédée le 14 novembre à Paris où elle habitait depuis quelques années. Elle avait 68 ans. Elle était arrivée en France au début des années 1950, son père venu travailler à Besançon à la reconstruction du pays après la Libération, ayant fait venir sa famille. 

Ayant toujours œuvré au rapprochement de la France et de l'Algérie, elle avait participé à des campagnes de reboisement dans son pays de naissance à la fin des années 1960. A Besançon, elle contribua à la création du Théâtre universitaire. Elle fut, explique Jean-Jacques Boy, « l'âme du CISIA », le comité international de soutien aux intellectuels algériens créé lors de la sale guerre civile qui ravagea l'Algérie dans les années 1990.

Elle fut aussi à l'origine de la création de l'association A la Rencontre des amis de Germaine Tillion dont on peut lire l'hommage ici sur les blogs de Factuel. Ayant repris des études de sociologie après avoir élevé ses enfants, elle commença une thèse jamais achevée. Une de ses dernières volontés est de donner ses très nombreux livres à la bibliothèque de l'université de Batna, près de Kenchela, ville dont sont originaires de nombreux Bisontins, et où elle doit être inhumée samedi 19 novembre.

La personnalité entière de Djemaâ Djoghlal est illustrée par ces quelques textes publiés sur Inumiden, le portail de la culture chaoui ou cet écrit Bateau pied-noir et linceul wahhabite : pour quels buts ? accessible ici.

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