Gravité, colère, émotion en hommage à Rémi Fraisse

150 personnes se sont rassemblées place Pasteur à Besançon.

remifraisse

Gravité, colère, émotion étaient palpables mercredi 29 octobre en fin d'après-midi, place Pasteur à Besançon où environ 150 personnes se sont rassemblées en hommage à Rémi Fraisse. « Il est mort pour avoir voulu défendre la nature, qui était sa passion, et préserver notre environnement des prédateurs de l'agro-industrie... Son combat était le nôtre à nous qui voulons faire échec à ces projets pharaoniques faisant fi des réels besoins humains, au profit d'intérêts privés servis par des politiques avides pouvoir », dit notamment un court texte lu par Noëlle Ledeur avant une minute de silence.

Un instant plus tard, Philippe Chatelain, porte parole d'EELV, dira brièvement au micro le « choc des militants écolos : Rémi était notre fils, notre frère, notre copain ».  Maryse Marchand dira au nom de la Ligue des droits de l'homme que « la liberté de manifester est menacée ».

Lucie, une étudiante, voit dans le drame une atteinte à « l'expression de sa liberté de pensée : la répression à la mort, on ne peut plus exprimer nos convictions en toute sécurité ». Léo se dit « touché personnellement », assure que la ZAD est « devenue un mouvement social important contre les projets inutiles pour satisfaire le capitalisme et l'agriculture intensive ». Il est « choqué » d'avoir entendu le président du Conseil général du Tarn dire que mourir pour des idées est bête, il est remonté contre la violence : « on n'a pas à subir ces tirs... il y a déjà vingt blessés au Testet »... C'est une situation « globale » que Lucie critique en y incluant la vidéo-surveillance ou les centres de rétention...

La soixantaine élégante, Véronique en a vu d'autres : « Cest dégueulasse, tu vas défendre l'environnement et tu y laisses ta peau... La jeunesse essaie de réparer les conneries... Ça me fait penser à Vital Michalon pour qui il n'y a jamais eu de justice... » Parmi les manifestants, on reconnaît des élus EELV (Eric Durand, Gérard Mamet, Anthony Poulin) et communiste (Christophe Lime), des militants écolos, du Front de gauche et d'extrême gauche, quelques syndicalistes et des jeunes anarchistes. Tête de liste de la gauche radicale aux municipales de 1995, Gaby Reboux souffle que du temps de François Mitterrand un autre combat écolo, celui de Greenpeace contre les essais nucléaires, s'était soldé par le sabotage du Rainbow Warrior qui avait entraîné la mort d'un photographe, Fernando Pereira...

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