Eric Alauzet lance sa campagne à Planoise avec un questionnaire

Candidat déclaré aux municipales de Besançon, Eric Alauzet entame avec ses équipes une consultation des Bisontins sur le terrain via un formulaire sur smartphone. Impossible d’en connaître les questions, basées sur 6 priorités très larges dégagées par 18 groupes de travail. Il n’imagine pas ne pas disposer de l’investiture LREM et propose « a minima » de revisiter le projet des Vaîtes.

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« C'est un jour important pour nous, que l'on pourrait qualifier de temps zéro de la campagne ». Candidat déclaré depuis le 6 décembre aux municipales de Besançon, Eric Alauzet, député La Republique en marche (LREM) et membre du conseil municipal bisontin depuis plus de vingt ans lance véritablement sa campagne ce lundi 3 juin depuis la brasserie de l’Europe, à Planoise. « Les résultats des élections européennes confirment ce qu’il s’est passé aux présidentielles, ce n’était pas un accident de l’histoire politique de la Vème République ». Alors que les deux partis traditionnels se sont effondrés dans le clivage droite-gauche, lui se place en tant qu’acteur « du nouveau clivage entre Européens et nationalistes ». Et souhaite ratisser large pour espérer l’emporter à Besançon, « un terreau fertile » au vu des derniers résultats électoraux, qui ont marqué la victoire de LREM et des écologistes, et des soutiens qu’il a d’ores et déjà glanés.

Pour marquer le lancement de sa campagne, Eric Alauzet annonce que lui et ses équipes iront à la rencontre des habitants avec un questionnaire sous le bras, ou plutôt sur leur smartphone. Le but est de s’inscrire dans une « démocratie plus contributive », de « faire participer les habitants » et de « mettre nos idées à l’épreuve ». La consultation via ce formulaire débutera l’après-midi même à Planoise. Les questions sont basées sur les six enjeux principaux révélés au sein de 18 groupes de travail auxquels une centaine de personnes ont participé déclare-t-il.

La recension de ses priorités, articulées autour des grandes thématiques que sont le social, l’écologie et l’économie est très large et extrêmement vague. Exemple des priorités : que chacun puisse trouver sa place dans la société de la petite enfance jusqu’aux personnes âgées, la question des déplacements, développer le tourisme et les activités culturelles ou sportives, etc.

L'investiture : une formalité ?

Il est cependant impossible pour la presse de consulter les réflexions de ces groupes de travail, ni même de connaître les questions qui composent le formulaire adressé aux habitants du 3 juin au 12 juillet. Et l’équipe de campagne, qui espère « plusieurs milliers de réponses » ne peut pas encore dire si elle rendra public le résultat de cette consultation… Le projet est encore à construire et à conforter, il « viendra dans le détail en automne », précise Eric Alauzet.

L’important pour l’heure est de marquer une dynamique. « Le 12 juillet, beaucoup de Bisontins auront compris qu’il y a un candidat en campagne », lance Franck Monneur, son directeur de campagne. C’est autour de cette date que devrait être connu le choix de l’instance nationale de LREM pour les investitures. À Besançon, il devra sans doute batailler avec Alexandra Cordier, qui brigue aussi l’investiture LREM à Besançon. Eric Alauzet ne se fait pas de bile. Il n’imagine pas ne pas représenter le parti d’Emmanuel Macron, tant il pense avoir plus de légitimité que sa concurrente. « Le comité tranchera en fonction de deux critères : la profondeur du projet et la capacité à rassembler », se rassure-t-il. Son entourage, qui souligne sa dimension nationale et son « envergure », partage la même conviction. « Quand on se retourne, on ne voit personne d'autre qu'Éric capable de porter un projet pour cette ville », déclare Patrice Hennequin, animateur du groupe sport et attractivité.

Interrogé sur le sujet des Vaîtes, une question déterminante de la future campagne municipale bisontine, Eric Alauzet commence par détailler les efforts écologiques portés à ce projet. « Jamais autant d’attention n’avait été portée sur un projet d’urbanisme ». Pour lui, le problème est qu’il s’agit d’un projet qui a mal vieilli. « On maintient un horticulteur, des jardins familiaux, un collecteur d’eaux pluviales, on prévoit des logements à très haute performance énergétique… Le problème, c’est qu’il s’est passé 15 ans. S’il était déjà construit, ce serait sans doute le quartier le plus écologique de Besançon, mais aujourd’hui, beaucoup de points nous interrogent. ll faut à minima le revisiter, le faire évoluer ».

Guillaume Clerc et Léo Ballery

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