Déconfinement : première distribution de masques à Besançon

Jusqu’à ce samedi, ce sont près de 250.000 masques qui vont être octroyés à l’ensemble des Bisontins et des habitants de la métropole par l’agglomération. Dont quelques 15.000 pour le seul quartier de Planoise où nous étions ce matin en reportage. Dans les semaines à venir, c’est au total environ 1,5 million de protections qui seront dédiées aux habitants du Grand Besançon, soit deux par personne

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Ce matin, au premier jour de l’opération, il y’avait déjà foule avant même l’ouverture. L’organisation a été pensée largement, afin de garantir l’approvisionnement du secteur le plus peuplé de la ville. Pas moins de trois sites sont alloués à cet effet : le collège Diderot, le centre Lafayette, et le gymnase Châteaufarine. Les pouvoirs publics tablent sur le pourvoi de chaque habitant en masques. Chirurgicaux. Un peu moins efficaces que les FFP2, mais offrant des garanties sanitaires satisfaisantes. Seul bémol, les deux versions doivent être changées régulièrement.

Une mise en place exemplaire

Dans une seconde phase, la municipalité offrira une version durable qui pourra être lavée et portée  jusqu’à quarante fois. La denrée, jusque-là rare et à l’origine de nombreuses polémiques, va donc pouvoir massivement être diffusée. Chaque administré a reçu à cette fin un courrier les jours précédents, l’invitant à se présenter muni d’une pièce d’identité. Dans le cas où le document manquait, à l’image d’une résidente, un justificatif de domicile a fait foi. Dès 9h30, une file d’attente a commencé à se former au gymnase Châteaufarine, où nous nous sommes rendus. Sur place, tout a été correctement ficelé. L’accueil des requérants a même été permis quinze minutes avant les heures fixées, 10h à 18h. Le balisage est impeccable, à l’image du panneau d’entrée qui expose les gestes à adopter. Les agents sont munis de gants, masques, ou visières, et se lavent régulièrement les mains. Le premier d’entre eux contrôle les fameux sésames, un second dirige le requérant parmi les cinq stands et la dizaine de fonctionnaires à disposition. Mireille, riveraine, la soixantaine, est venue « obtenir un kit gratuit, afin que le port se généralise pour assurer une sécurité personnelle et collective. »

« Nous sommes tous volontaires et engagés »

Comme notre témoin, ce sont surtout des personnes âgées et des familles qui sont pour l’instant venues. Une fois à l’intérieur, l’attention sur les usagers ne se relâche pas. Le franchissement se réalise une personne à la fois, et l’usage de gel hydroalcoolique en libre-service est fortement conseillé avant de poursuivre. Ensuite la traversée du bâtiment débouche sur une ultime vérification, avant la livraison des deux pièces et d’une fiche explicative. La sortie se gagne par une autre issue, séparée. Tout au long, l’œil bienveillant, mais attentif des organisateurs demeure. Ils sont 250 auxiliaires sur seize points de chute, fonctionnaires territoriaux de différents services. Nuno, du département sportif, mène ses troupes. Il espère que les citoyens seront désormais porteurs des équipements fournis. « Les moyens matériels et humains sont là en tout cas » juge-t-il. Un de ses collègues insiste sur « l’importance de cette mesure » et rappelle « qu’ici, nous sommes tous volontaires et engagés. » Alors que le besoin reste salutaire et que certains commerces sont critiqués pour leur « opportunisme », l’initiative des autorités apparaît tout à fait sérieuse et opportune.

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