C’est une première : Factuel info organise un cycle intitulé « Cinéma et peinture » et présente cinq films de François Royet sur la peinture. Quatre peintres donc : Claude Monet, Jean Daligault, Gustave Courbet et Charles Belle. Ce troisième film, « Courbet la tourmente », est au centre du questionnement du cinéaste sur la peinture. Pour voir le film, cliquez à la fin de l’article.
Avec « Courbet la tourmente », François Royet affirme et assume totalement son désir de parler de la peinture puisqu’il se met en scène en cinéaste excité à l’idée de réaliser un film sur le peintre Gustave Courbet. Alors que le metteur en scène d’un film gesticule en expliquant l’œuvre qu’il aimerait réaliser sur Courbet, techniciens et acteurs construisent le décor de l’Atelier des Arts, école officielle de peinture sous Napoléon III.
Courbet arrive et déchaine une vraie tempête sur ce monde en construction jusqu’à une scène d’exécution au moment de la Commune. Le cinéaste prend le risque de se mettre en scène et de défendre sa propre idée de la peinture : « A quoi cela sert-il de faire des tableaux à la manière de Raphaël, du Titien, de Véronèse, si ce n’est à montrer notre prétentieuse impuissance à devenir nous-mêmes ? ». Il y a dans ces lignes, un éloge à Courbet, le peintre extrêmement libre qui peint ce qu’il a envie de peindre tout en étant lui-même.
Peut-être est-ce cela aussi que revendique François Royet, lui qui depuis très longtemps remet sur l’ouvrage le scénario d’un long-métrage sur Courbet. Dans « Courbet la tourmente » la tempête qui balaie la construction de l’Atelier des Arts détruit l’image triste et surannée des documentaires trop classiques sur la peinture. François Royet affirme sa volonté de faire un film libre. Il prend position avec ce film iconoclaste et crée une sorte de mimétisme entre l’art cinématographique et l’art pictural, entre sa conception originale du cinéma et les limites des biopics consacrés à la peinture aujourd’hui. Mimétisme qui donne envie de voir un vrai film sur Courbet à l’instar du Van Gogh de Pialat. Et même de pousser plus loin encore, pour faire reculer les limites de la représentation de la peinture. Après tout, peut-être n’est-il pas possible d’expliquer la création, et, si un cinéaste tente de le faire, l’œuvre ne fera qu’entrouvrir une porte de ce mystère… Et cette porte juste entrouverte ne mérite-t-elle pas un regard, une approche, un moment dans une salle de cinéma ?
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