Besançon : la mobilisation des Gilets jaunes se maintient

Ils étaient environ à nouveau deux-cents à battre le pavé du centre-ville ce samedi, pour ce 44e acte des Gilets jaunes depuis le 17 novembre 2018. Pas de regain conséquent par rapport à la rentrée du 7 septembre donc, et à la veille d’une grande mobilisation prévue le 21 septembre à Paris. Une frange d’irréductibles qui maintient le mouvement, et ancre la reprise des cortèges malgré des rangs clairsemés.

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Dès 14 h, ils sont plusieurs dizaines à s’affairer comme d’habitude place de la Révolution et dans les bars et cafés du secteur. Alors qu’il passait par là, sans doute fortuitement, le député et candidat municipal Éric, Alauzet et sa suite sont copieusement sifflés et insultés. Peu après, le groupe se met en action, déambulant grande rue, place Pasteur, et jusqu’à la Mairie. Drapeaux tricolores et comtois sont de retours, de même que les street-médics.

 Après un passage remarqué à la fête des associations qui se tenait dans la cour de l’hôpital Saint-Jacques, notamment pour saluer le stand d’Amnesty International, plus d’une centaine d’entre eux se sont immobilisés à la station tramway « Chamars » vers 16 h. À son arrivée toute une rame est ainsi « réquisitionnée » – gratuitement bien sur – et le voyage teinté d’un bout à l’autre du véhicule de slogans et chansons, sans que les autres usagers ne semblent s’en offusquer.

 Direction Chalezeule et le grand centre commercial de la zone, avec Carrefour en tête de gondole. Une venue très encadrée par les équipes de gendarmerie, plusieurs dizaines de militaires certains venant de Baume-les-Dames ayant été sollicités afin de « sécuriser les flux de commerce. » Pas de blocage, d’entraves, ou de tensions particulières à signaler sur place, la joyeuse cohorte repartant à 17 h 15 comme elle est venue pour gagner Révolution et se disperser dans le calme.

 Vers une prochaine convergence des luttes ?

Autre événement local attendu, celui de la marche pour le climat le samedi 21 septembre prochain. Une large banderole déployée lors du défilé invitait d’ailleurs à cette mobilisation, dont le rassemblement est fixé à 15 h place Flore         aux Chaprais. Le samedi 25 mai dernier, une première jonction entre les deux « causes » s’était déjà produite, les participants aux chasubles de l’acte 28 et les protestataires environnementaux renforçant ainsi réciproquement leurs rangs.

 Environ 1 000 étaient alors engagées au total, tous arguant dans le sens d’une pancarte alors dressée résumant l’ensemble : « températures et inégalités augmentent. » Autre apparition chronique dans le paysage social, celle des pétitions pour la « proposition de référendum d’initiative partagée sur les aéroports de Paris » afin de glaner les signatures nécessaires à cette procédure. Une synergie peut-elle encore se produire à cette occasion ? C’est en tout cas ce qu’espèrent les organisateurs.

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