Yves Krattinger : « des dossiers comme la Planche des Belles filles, j’en redemande ! »

Avant un léger malaise jeudi 19 mars, le président socialiste sortant du Conseil général de Haute-Saône nous annonçait il y a une semaine faire campagne « comme un outsider »...

yveskrattinger

Yves Krattinger, président du Conseil général de Haute-Saône depuis 2001, ancien sénateur socialiste, avait notamment été l'auteur d'un rapport remarqué sur la décentralisation en 2013, après un précédent sur les transports. Nous l'avons interrogé le 12 mars, une semaine avant un léger malaise lors d'une cérémonie de commémoration de la fin de la Guerre d'Alégrie (voir L'Est républicain ici), jeudi 19 mars, qui l'a conduit quelques heures à l'hôpital de Vesoul, avant qu'il ne reprenne ses activités en soirée.

Comment va votre campagne ?

Pour le moment, ça va, mais la campagne dure tout le mandat.

Quel est votre pronostic ?

Ce sera serré, difficile.

Êtes vous handicapé par l'étiquette socialiste ?

Ça dépend de plusieurs inconnues, notamment le niveau de certains votes... Je fais une campagne départementale, avec l'esprit d'un outsider.

Sur quels thèmes ?

Seulement le bilan départemental et le projet départemental. Chaque candidat le ramène au niveau de son territoire.

Que mettez vous en avant de votre bilan ?

Notre gestion économe et nos actions.

Comment faites-vous campagne ? Porte-à-porte, réunions, marchés...?

C'est selon l'implantation et les situations locales. Et on coordonne.

Tout le monde ne sait pas, à dix jours du premier tour, qu'il y a des élections...

C'est en train de monter. C'était vrai il y a quelques jours, mais les journaux et les télés en ont parlé.

Vous avez été critiqué sur l'aménagement de la Planche des Belles filles...

Pas en Haute-Saône, seulement à Belfort ou Besançon. C'est un des dossiers qui nous rend le plus populaires. Des dossiers comme ça, j'en redemande. Les Hauts-Saônois sont très fiers qu'il y ait eu des arrivées mythiques du tour de France.

Soutenez-vous des candidats hors de votre canton ?

Non, je coordonne, j'analyse. Ce sont les candidats qui parlent plus de moi, mais les électeurs ne vont pas m'élire dans chaque canton. On encadre, on conseille, on forme à raison d'une réunion par semaine. Chacun doit trouver son auditoire. Les meetings de soutien ne donnent pas les électoraux.

Vous n'êtes pas confronté à des primaires...

En effet, mais il y a trois cantons avec des écologistes, trois avec des communistes et trois avec le Front de gauche...

Vous attendez-vous à un effet repoussoir de la politique du gouvernement ?

On va voir... On est sur une campagne départementale.

Ne craignez-vous pas un vote sanction ?

Nos thèmes sont départementaux. On parle de notre action, de nos propositions...

Avez-vous retrouvé vos petits, dans la réforme territoriale, vous qui avez beaucoup travaillé au Sénat sur le sujet ?

Ça n'a pas d'importance. J'ai fait un trait dessus.

Que pensez-vous du redécoupage cantonal ?

Mais les gens sont pour l'égalité des suffrages. Avant, l'écart de population allait de 1 à 9 entre les cantons de Haute-Saône. Ça allait même de 1 à 43 dans la Drôme... Les électeurs ne trouvent pas la parité scandaleuse. On traite la question du très haut débit numérique, les infrastructures...

Les transports scolaires transférés à la région ?

Oui, mais avec rétrocession de la délégation... Allons au bout du débat et on verra. Les rares électeurs qui sur ce terrain sont au fait des choses publiques, mais ils ne sont pas les plus nombreux.

On comptera les départements perdus par la gauche, il y a donc un enjeu national, non ?

Je ne peux pas assumer les enjeux nationaux. Les derniers débats, c'est que la Chambre de commerce et d'industrie dit que j'ai bien travaillé, que je devrais rester président. Certains, comme la Presse de Vesoul Propriété d'Alain Joyandet, sénateur UMP, nous donnent gagnant : 9 cantons à gauche, 5 à droite, 3 ou 4 incertains...

Newsletter

Lisez la Lettre de Factuel

ABONNEZ-VOUS À LA NEWSLETTER !