Tramway, le guide c’est l’ingénieur

La curiosité et la publicité pour le chantier du tram sont visibles. Une trentaine de personnes équipées de gilets jaunes, casques audio et de chantier traversent la passerelle du pont Battant. Les passants s'étonnent. La plupart sont des habitants de Besançon.

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Le jeune ingénieur Benoît Bolzicco conduit la visite du secteur « Pont Battant et quai Veil Picard » à mi-chemin de la réalisation de l'ensemble des travaux. On le suit de près malgré la sonorisation. Dès 14 h, les visiteurs se pressent au rendez-vous à l'espace d'animation municipal des Bains-Douches. A la fin de cette première visite publique, ils se débarasseront des casques et gilets et se précipiteront pour se partager plans, brochures, stylos et casques miniature. Un passant demande : « alors le tram, ce sera mieux avec ? » « Difficile de dire dès maintenant, on pense que oui, mais c'est un retour du tram qui existait déjà, je me souviens avoir vu le démontage de rails dans mon quartier. »
Benoît Bolzicco fait partie de l'équipe du groupement de maîtrise d'oeuvre Egis qui supervise les travaux. C'est son premier chantier de cette importance, « pas par sa taille mais plutôt par les contraintes liées à l'espace dans cette partie de la ville ». Quelqu'un s'étonne de voir « des clous sortir du béton sur la dalle du pont qui est coulée depuis peu ». « Ils permettront de fixer la charpente métallique qui pèse plus de 1.000 tonnes. Des joints sont faits et des appareils d'appui sont installés auparavant. Puis les soudures dureront de un à deux mois. Elles seront vérifiées par ultra-son. » Les rails seront posés en avril, le pont Battant sera ouvert à nouveau le 22 juin pour piétons et cyclistes. « Combien de temps durera-t-il ? » « Il est prévu pour durer au moins 100 ans. » « C'est quand même moins que l'avant-dernier, le pont romain... »
Les visiteurs du tram de leur ville s'engagent sur le quai Veil Picard. La coulée du béton y est « réalisée à 95% sur une surface de dallage de 24.000 m2. Les éléments métalliques qui élargiront le quai de trois mètres pour le cheminement piéton et cycliste sont en cours de pose. Chacun pèse une tonne. Il y en a quarante cinq. « Sont-ils de fabrication de française ? » demande un visiteur. « Oui ». « Ah, parce que j'ai entendu dire, pour les pierres qui seront posées le long des 14,5 km de rails qu'elles viendraient de Chine ».  « Non ces pierres naturelles posées sur 8 ha viennent d'Espagne et du Portugal ». Un habitant de Saint-Ferjeux regrette que son quartier ne soit pas desservi par le tram : « c'est dommage, cela concerne plusieurs milliers d'habitants rue de Dole, nous aurons encore Ginko, mais nous avons cherché à savoir pourquoi. La municipalité nous a expliqué qu'il s'agissait d'un problème de vitesse, qu'il fallait passer ailleurs. »
La visite s'achève sous la pluie, un pot est offert chez un commerçant qui s'est installé sur le quai en prévision de sa future attractivité...

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