PS : Nicolas Bodin reconduit premier secrétaire dans le Doubs, Marc-Henri Duvernet élu dans le Jura

Sans concurrent, Loïc Niepceron a été réélu en Haute-Saône et Maude Clavequin élue dans le Territoire de Belfort. Le chemin qui mène aux élections régionales de décembre passe par l'approbation des listes départementales par les adhérents le 10 septembre.

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Nicolas Bodin a sans surprise été réélu premier secrétaire fédéral du PS dans le Doubs lors de la première élection d'après congrès. Avec 72% des exprimés et 37% des inscrits, l'adjoint au maire de Besançon, soutien de la motion Cambadélis, devance le proche de la députée Barbara Romagnan Marcel Ferreol qui représentait la motion Paul.

Le Jura change de premier fédéral et voit Marc-Henri Duvernet (motion Berger) l'emporter nettement sur le sortant Eddy Lacroix (motion Cambadélis) et Jean-Marc Gardère (motion Paul). Dans les deux autres départements, seuls candidats, Loïc Niepceron se succède à lui-même en Haute-Saône, et Maude Clavequin devient l'une des rares femmes premières fédérales de France.

L'activité électorale interne au PS a également consisté à élire les responsables de sections. Jean-Sébastien Leuba s'est succédé à lui-même à Besançon alors qu'il avait trois concurrents, dont deux de la même motion que lui (Cambadélis). A Lons-le-Saunier, c'est un jeune militant de 18 ans, Léo Devaux, qui a été élu dans la plus importante section du Jura. Après quoi, il reste à construire les équipes fédérales, ça devrait être l'affaire d'une quinzaine de jours.

Les socialistes n'en auront pas pour autant fini avec les élections internes puisque les adhérents de chaque fédération auront à voter, le 10 septembre, sur les listes départementales proposées pour les élections régionales. Formellement présentées par les secrétaires fédéraux à partir d'un appel à candidature clos le 18 juin, elles auront forcément reçu l'aval de la tête de liste Marie-Guite Dufay qui vient d'être confirmée par les adhérents.

 

Marc-Henri Duvernet, premier socialiste du Jura : « servir mon parti et non m'en servir »
Marc-Henri Duvernet, vous voilà premier secrétaire fédéral du Jura...
Quand on ne crache pas dans la soupe, les militants sont reconnaissants... J'ai été élu avec 60,7% des voix et une participation de 66%...
Et en voix ?
Je ne donne pas les voix...
Les trois autres départements le font...
Dans ce cas, les voici : 311 inscrits, 205 votants, 201 exprimés, 122 voix pour moi, 60 pour Eddy Lacroix et 19 pour Jean-Marc Gardère.
Quid du bureau fédéral ?
Je consulte dans la perspective d'une direction collégiale. Il s'agit maintenant de faire des additions et non des soustractions, de faire l'unité des socialistes, puis de la gauche. L'élection de Léo Devaux, 18 ans, comme secrétaire de la section de Lons, est un signe. Il faut renouveler, redonner envie, se remettre en marche, partir du bas pour infléchir les politiques gouvernementales, aider à réussir le quinquénat. Je vais organiser la première fête de la rose avant la fin de l'année avec un ministre. Il faut redonner la fierté d'être socialiste, prendre position sur des sujets nationaux, non pour s'opposer au gouvernement, mais pour l'aider à faire la politique que souhaite notre électorat. Je suis pour une opposition efficace à la droite départementale...
Où en êtes-vous de la constitution de la liste départementale pour les élections régionales ?
La passation de pouvoir, c'est mercredi prochain et le premier conseil fédéral jeudi. Je n'ai ni informations, ni de position prise. Je suis dans le parti. Je vais servir mon parti et non m'en servir.
Avez-vous digéré la défaite aux élections départementales ?
C'est la vie politique. Je n'ai pas besoin d'indemnités pour vivre. J'ai tourné la page dès le lendemain.
Quand même, c'était une sacré claque politique.
Non... J'ai fait le meilleur score des battus... Ça va peut être se répéter aux régionales. Je prends le temps. A un bon navire, il faut un capitaine et un équipage. Une odyssée, c'est long... La politique, ce n'est pas les sentiments, c'est dur. J'ai perdu, je dis félicitations au vainqueur, et je continue. J'aurai d'autres victoires et d'autres défaites.
Comment analysez-vous la défaite des socialistes jurassiens, sans personnaliser ?
Je ne commente pas les résultats des autres... Nous sommes passés dans la tempête nationale...

Nicolas Bodin, comment prenez-vous votre réélection au poste de premier fédéral du Doubs ?

Avoir modifié les statuts il y a quelques années a modifié la nature du scrutin : on vote pour les motions, puis pour le premier secrétaire. Au vu des résultats, il était logique que je sois élu premier fédéral. C'est quand même une satisfaction, la reconnaissance du travail accompli. Les gens considèrent que je m'implique dans la fonction.

Quelle est la difficulté de la tâche ?

Il y a un aspect porte-parole et on peut être coincé par la parole nationale qu'on découvre en même temps que les média. Il y a aussi la désignation des candidats aux diverses élections, l'établissement des listes... Les premiers fédéraux sont chargés d'organiser les débats, sont parfois coincés entre les grands élus et les militants...

Les grands élus ont du poids !

Le poids de leur mandat, de leur élection, mais ce sont aussi des militants...

Le premier fédéral doit être un diplomate...

Oui... Dans certaines fédérations, il y en a qui vont en force. Je suis davantage pour une direction collégiale.

Au-delà des différentes sensibilités, quel est le poids des secteurs géographiques ? On voit bien à quel point Besançon, le Pays de Montbéliard ou le Haut-Doubs sont différents...

Cette dimension est très présente, d'abord parce que les militants sont très inégalement répartis et qu'il faut le prendre en compte quand on constitue des listes régionales...

Êtes-vous en ordre de marche pour les régionales ?

Non ! On va maintenant répartir les fonctions et les missions dans les instances fédérales. D'ici quinze jours, ce sera fini.

Quel est votre calendrier ?

Nous avons huit listes départementales à faire. L'appel à candidature est ouvert jusqu'au 18 juin, puis chaque fédération élaborera sa liste qui sera soumise au vote militant le 10 septembre. Les listes sont bloquées et devront être - ou non - validées. Elles doivent être représentatives. Les huit têtes de listes sont désignées en même temps.

Les secrétaires de section dans le Doubs
Besançon : Jean-Sébastien Leuba. Montbéliard : Sidonie Marchal. Audincourt : Damien Charlet. Baume-les-Dames : Thomas Vigreux. Etupes : Magali Duvernoy. Béthoncourt-Sochaux-Grand Charmont : Jacqueline Cotin. Quingey : Alexandre Cheval. Boussières : Denis Jacquin. Morteau : Henri Leiser. Le Russey : Valérie Pagnot. Voujaucourt : Joelle Pretot. Valentigney : Bernard Bornaque. Saône : Christian Praom. Marchaux-Roulans : Gérard Ferrand. Ornans : Jacques Moniotte. Pont-de-Roide : Marcel Franz. Hérimoncourt : Stéphane Giron. Maîche : Jean-François Mougenel.    

Les instances nationales interviennent-elles ?

Non.

On peut supposer que la tête de liste aura son mot à dire sur la composition des listes...

Oui. Elle voit ça avec les différentes fédérations. Il y a aussi les discussions avec d'autres partis dont les Verts : vont-ils maintenir leur liste ? Peut-on envisager la fusion pour le second tour ? Quelle place pour la société civile ?

Avez-vous eu des discussions exploratoires avec les Verts ?

Oui.

Et d'autres forces de gauche ?

Pour l'instant, seulement des discussions informelles.

Irez-vous à la conférence régionale du PCF le 27 juin à Besançon ?

A ma connaissance, je ne suis pas invité...

Et avec d'autres, comme le PG ou Nouvelle Donne qui devraient soutenir une « démarche citoyenne »qui pourrait ressembler à « majorité citoyenne » dans le Jura pour les départementales, les Verts en moins ?

D'après leurs déclarations, c'est plus compliqué. Il faudrait les rencontrer pour avoir des déclarations claires explicites. Je ne connais pas les différentes positions des autres partis de gauche.

 

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