Haute-Saône : retenir les jeunes et traiter la dépendance qui croît

Avant la présentation en mai du projet Haute-Saône 2020, le conseil général fait un bilan intermédiaire, Haute-Saône 2015. La population du département a recommencé à augmenter, mais il manque de logements sociaux.

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D'ici au 6 mai, date décisive pour le projet « Haute-Saône 2020 », une période de travail en commissions et d'échanges doit s'ouvrir. A l'occasion d'une séance publique ce lundi Yves Krattinger a aussi annoncé des débats publics du 15 mars au 15 avril à Gray, Vesoul et Lure sur ces orientations. Un bilan de la politique commencée en 2002 par son équipe doit servir de base.

Désenclavement et croissance démographique

Michel Weyermann, président du groupe de gauche et apparentés et premier vice-président a présenté une introduction au débat auquel les élus de l'opposition n'auront pas participé. Il a avancé : « Haute-Saône 2020 ne pourra pas être un simple prolongement de Haute-Saône 2015 », une manière de souligner l'évolution de la conduite des politiques publiques et le changement, « plutôt positif », du département depuis 2002. « Nous sommes en passe d'achever le désenclavement de notre département… la population croît à nouveau. Le niveau de vie moyen des Haut-Saônois progresse, tout comme les équipements à la fois publics et privés qui sont mis à leur disposition. » Il est revenu à la conseillère de Combeaufontaine, Joëlle Laure-Libersa, deuxième vice-présidente, de préciser que « si des familles avec enfants viennent s'installer dans le département, il faut considérer aussi les départs importants des jeunes entre 8 et 20 ans pour faire leurs études ailleurs. De même si les services publics sont tous présents sur le département, la disparité de l'accès à ces services reste problématique. Le logement social par exemple reste insuffisant dans les bassins de vie les plus pauvres. » Edwige Eme est revenue sur l'étude de l'INSEE, tout juste présentée aux conseillers et qui sera rendue publique le 1er mars. Elle a remarqué : « la population de Haute-Saône vit plus loin des équipements que la population des départements de même strate. Quelles actions mettrons nous en oeuvre pour changer cela ? En 2020, il y aura 7.450 personnes âgées dépendantes. Ce sera 1.300 de plus qu'en 2011, dont 550 très dépendantes. 900 équivalents temps plein seraient donc nécessaires pour faire face, c'est une augmentation du personnel de 25%.» 

Un bilan 2015 qu'il vaut mieux entreprendre avant les élections municipales

Yves Krattinger n'a pas contesté les progrès à réaliser en matière d'infrastructures routières, d'éloignement des services publics, de développement du réseau numérique, les responsabilités de la dépendance, du handicap, la question de l'emploi également même si ce n'est pas une compétence directe du département. Il a jugé qu'il « vallait mieux faire le bilan maintenant, avant que les enjeux électoraux ne l'emportent sur le reste. » Pour partie, il a commencé à se féliciter de ce bilan (« sur 99 actions identifiées, 76 ont été réalisées, 12 sont en cours et 11 ne seront pas réalisées » avait précisé Joëlle Laure-Libersa) mais sans surprise il a rappelé le « contexte » … dans lequel « l'argent sera plus rare qu'en 2002. » Au conseiller Laurent Seguin de Faucogney qui demandait s'il fallait être incitatif ou prescriptif, il a répondu : « prescriptif sans hésiter, il faudra choisir d'aller à l'essentiel. Le nouveau plan sera réaliste. On nous rappellera de veiller aux finances publiques mais sans nous houspiller. De nouveaux contrats sont à passer avec l'Etat en amont, avec la Région également. La coopération avec les communautés de communes a été très bonne. On va passer à vingt communautés de communes. Elles auront des bases fiscales qui nous permettront de poursuivre dans de bonnes conditions. L'essentiel reste maintenant à définir ensemble. » Alors, réalisme ? nouvelle ambition ? attractivité ? défense des acquis ? choix ? contraintes ? Place aux débats.

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