Guy Lazar (PCF) : « la tête de liste ne peut pas être PS »

Pour le secrétaire départemental du PCF du Doubs « pas une force de gauche ne peut dire qu'elle y va toute seule, elle serait responsable de la division... »

lazar

Quel est le calendrier du PCF pour les municipales de 2020 à Besançon ?

On n'a pas de calendrier précis, mais des rencontres avec les forces de gauche. On a commencé avec le PS, on doit voir EELV, Génération.s, A Gauche citoyens, Ensemble, les insoumis...

Christophe Lime a-t-il été désigné tête de file de votre parti ?

Pour l'instant, on parle d'équipe, pas de tête de file, on parle programme.

Mène-t-il les discussions pour le PCF ?

Oui, il mène les discussions, c'est un des responsables du parti...

Avez-vous entendu parler d'un ticket Vignot-Lime : à elle la mairie, à lui la présidence de l'agglo...

Non ! Certains verts ont déclaré leur candidature. Christophe Lime n'a pas dit dans le parti qu'il se présentait...

Comment voyez-vous le rôle d'EDGE ?

Ils travaillent sur les problématiques. On se servira de la plateforme d'EDGE pour faire le programme.

Comment envisagez-vous les relations avec vos partenaires ?

Aujourd'hui, on est un socle de trois : les Verts, A Gauche citoyens, et nous. On a lancé un appel aux forces de gauche pour rassembler afin que Besançon reste à gauche en développant plusieurs thèmes sur lesquels on rencontre les autres.  Un préalable est qu'il n'y ait pas de fusion avec En Marche, la droite et l'extrême-droite.

Ça ne vise que le PS. Il y a un risque qu'il s'allie avec LREM ? 

C'est la ligne rouge...

Les déclarations de Nicolas Bodin et Pierre Gainet selon lesquelles ils ne s'allieront pas avec Alauzet ne vous rassurent pas ?

C'est un élément rassurant, mais pour travailler ensemble, il faut que le PS travaille à l'inventaire de la mandature Hollande. Il y a aussi des désaccords sur l'urbanisme, par exemple le PRU de Planoise et la destruction de logements sociaux...

Et les Vaîtes ?

Au conseil, nos élus ont déclaré qu'il fallait davantage de concertation avec les gens...

Comment avez vous pris la déclaration de Génération.s qui trouvait précipitée la conférence de presse que le PCF et EELV ont tenue le 5 mars ?

J'en ai pris acte ! On l'a dit lors de nos rencontres : la nécessité de l'union ne doit pas empêcher chacun de s'exprimer… Après, la droite et LREM sont déjà déclarés, il y a une forte attente des Bisontins pour que la ville reste à gauche. Et Alauzet fait un vrai travail. Nous, on travaille nos problématiques, on a réussi un accord sur trois thèmes sur cinq. Génération.s attend derrière le PS… Pour nous, le nom de la tête de file du PS importe peu, on veut des engagements sur les transports, l'urbanisme, la démocratie, la transition écologique...

Pierre Gainet dit que la tête de file du PS a vocation à être tête de liste...

Elle ne peut pas être au PS. Mais d'ici là, on ne sait pas ce que sera le PS...

Qu'est-ce qui coince, ou décoince, avec la France insoumise ?

Pour l'instant rien car on ne les a pas rencontrés. On va tenir le même discours que celui de notre congrès : on ne s'effacera pas, on veut notre place. Pas une force de gauche ne peut dire qu'elle y va toute seule, elle serait responsable de la division.

Le programme peut-il vous rapprocher ?

Le programme et le respect des gens. On y va sans a priori.

Il y a un passif entre PCF et LFI, non seulement sur 2014, mais aussi les législatives où la proposition du PCF de partager les circonscriptions bisontines tout en soutenant Barbara Romagnan dans la circonscription proposée à LFI n'était pas acceptable...

Il n'y a pas eu d'accord avec LFI, ils voulaient des candidats partout… On est toujours dans la logique de rassembler sur un contenu.

Vous entendez la critique sur les législatives ?

On a tout proposé. Y compris un ticket PCF-LFI croisé sur chaque circonscription… Quand on parle programme, il n'y a pas d'incompatibilité.

Avez vous bon espoir d'un accord ?

Je ne me pose pas cette question. On a une vraie chance si la gauche se réunit sur un programme, en mettant les citoyens dedans. Si on fait seulement une campagne sur les noms ou l'unité pour l'unité, on n'aura aucune chance. Pour l'instant, ça se passe bien.

Etes-vous allés plus vite que la musique avec cette conférence de presse du 5 mars ?

Si on ne créé pas les conditions du rassemblement, chacun risque de partir pour sa boutique.

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