Godillot, non merci

En quelques mots, la députée Barbara Romagnan (PS, Besançon) a taillé en pièces le propos de François Hollande sur la "liberté de conscience" qui permettrait aux maires de ne pas procéder au mariage de deux personnes du même sexe.

"Comment pourrait-on admettre que la loi de la République ne s’applique pas de la même manière sur le territoire, en fonction de l’élu en face duquel on se trouve ?" En quelques mots, la députée Barbara Romagnan (PS, Besançon) a taillé en pièces le propos de François Hollande sur la "liberté de conscience" qui permettrait aux maires de ne pas procéder au mariage de deux personnes du même sexe. Le président de la République lui-même, après le tollé provoqué par sa petite phrase devant le congrès des l'Association des maires de France, a fait marche-arrière et la parlementaire a exprimé sa "satisfaction" après cette "nécessaire mise au point".
Barbara Romagnan n'en est pas à sa première manifestation d'indépendance vis à vis de la parole élyséenne. C'est d'ailleurs peu surprenant de la part de la première signataire de la motion Réaliser le Changement, celle de la gauche du PS, qui est l'une des vingt députés de son groupe à avoir voté non au traité "Mercozy".
Sa promptitude à réagir à l'unisson de l'autre gauche et du mouvement pour l'égalité des droits, montre qu'elle entend bien ne pas rejoindre les rangs des godillots du parti majoritaire, quel qu'il soit, dans cette monarchique Cinquième république, surtout quand majorités parlementaire et présidentielle coïncident.
Ce faisant, elle montre bien qu'il y a pour elle une ligne à ne pas franchir, celle du reniement des engagements de campagne. Et par là même de ce qui fait son engagement tout court.

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