Fusion Bourgogne-Franche-Comté : la fête à Marie-Guite Dufay

Une opposition de droite surfant sur ses dernières victoires électorales, mais aussi une fracture dans la majorité avec la virulente critique d'Alain Letailleur (MRC) et la satisfaction pleine de doute des écologistes... L'initiative de Marie-Guite Dufay d'annoncer la fusion avec son homologue bourguignon François Patriat a rencontré le scepticisme vendredi 27 juin lors d'un débat au Conseil régional de Franche-Comté.

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Une opposition de droite surfant sur ses dernières victoires électorales, un Front national amalgamant toutes les critiques sans crainte des contradictions jusqu'à la caricature, mais aussi une fracture dans la majorité avec la virulente critique d'Alain Letailleur (MRC) et la satisfaction pleine de doute des écologistes... L'initiative de Marie-Guite Dufay, d'annoncer la fusion avec son homologue bourguignon François Patriat, à peine le projet de François Hollande connu, a rencontré le scepticisme tant sur la forme que sur le fond, vendredi 27 juin lors d'un débat au Conseil régional de Franche-Comté.

Elle a commencé par un satisfecit à la « France qui bouge », dit son approbation d'un « approfondissement de la décentralisation dans les pas de François Mitterrand et Jean-Pierre Raffarin », affirmé croire que « l'élargissement du poids des régions » sera de nature à leur permettre de « peser internationalement ». Elle a annoncé un débat citoyen pour la rentrée, animé par un comité des sages coprésidé par Jean-Claude Duverget (UMP, ancien vice-président de la région) et Augustin Guillot (PS, ancien maire de Baume-les-Dames), l'ouverture dès à présent d'un forum de discussion, la tenue d'une série de journées citoyennes à partir de la rentrée.

Répondant par avance aux critiques quant au périmètre envisagé, elle estime qu'il constitue un « territoire équilibré entre les grandes métropoles Paris, Lyon et Strasbourg » et récuse la critique selon laquelle deux régions pauvres ne font pas une région riche : « à deux deux, nous ferons plus qu'à un ».

Françoise Branget (UMP) s'est interrogée sur l'implantation de futurs rectorat ou cour d'appel fusionnés. Denis Leroux (UMP) pointa les tendances à l'éclatement de la Franche-Comté décelée dans le Jura, en Haute-Saône ou dans l'Aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt et cita Victor Hugo : « le mariage est une greffe : ça prend bien ou mal ». « Tout dépend des préliminaires », répondit Véronique Mougey (PS) en ajoutant : « mais aussi de ce qui précède, prépare, de la confrontation du projet aux valeurs de chacun, du respect que l'un accorde au moment du mariage et tout au long de la vie commune ». Elle ne  cache pas voir les « faiblesses » du projet dans les budgets et la fiscalité. Jacques Grosperrin (UMP) parla d'amateurisme, craignant que « Besançon devienne une sous-préfecture de Dijon ». Fanny Grandvoinet (PS) ne cacha pas être « frileuse pour la fusion » et « craintive pour les services publics ». Hélène Pélissard dénonça un « diktat » et interrogea : « voulez-vous vraiment que ça marche ? »

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