François Sauvadet en appelle aux « déçus de la gauche »

Exhortant les électeurs de l'opposition républicaine à participer à la primaire de la droite et du centre, sans indiquer sa préférence, le président du groupe UDI-LR du Conseil régional de Franche-Comté a aussi invité à voter « les déçus de la gauche et ceux qui ont été trompés par le gouvernement Hollande ».

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S'exprimant dimanche 4 septembre devant 300 convives rassemblés pour le traditionnel déjeuner républicain de Vitteaux (Côte d'Or), commune dont il a été maire jusqu'en 2008, François Sauvadet a lancé un appel aux électeurs de l'opposition républicaine, aux « déçus de la gauche et ceux qui ont été trompés par le gouvernement Hollande » à participer à la primaire de la droite et du centre. « C'est à nous qu'il revient d'offrir un nouvel espoir à la France », a-t-il indiqué en pilonnant la « synthèse molle » de François Hollande dont le mandat a « désorienté le peuple par les reniements permanents, les mensonges, l'absence de perspectives claires ». Il n'a indiqué aucune préférence, se prononçant pour un « débat d’idées, nécessaire si l’on veut pouvoir recueillir l’adhésion d’un maximum de Français ». Ce faisant, il est notoire que plus les électeurs, notamment centristes, seront nombreux à cette primaire, plus cela avantagerait Alain Juppé au détriment de Nicolas Sarkozy.

Le président du groupe LR-UDI au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, qui préside également le département de Côte d'Or et vient de démissionner de son mandat de député pour se conformer aux règles anti-cumul, ironise sur la pléthore d'anciens ministres de François Hollande « ouvertement en guerre » en étant « prêts à être candidats contre lui en « refusant un bilan qu'ils ont pourtant contribué à façonner. C'est du jamais vu dans l'histoire de la Ve République. Ce n'est plus un Gouvernement, c'est une usine à candidats ! » A rebours de Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, et de Michel Zumkeller, député UDI du Territoire-de-Belfort, qui ont fait un appel du pied à Emmanuel Macron, Frrançois Sauvadet avait indiqué que l'ancien ministre de l'économie n'est « pas sa tasse de thé ».

Sans s'appesantir sur sur les « questions identitaires lancinantes », François Sauvadet défend pour sa part une autre synthèse en voulant faire « coïncider fermeté et vivre-ensemble, droits et devoirs ».

Il veut « changer les choses en profondeur, redonner du sens à cette belle idée de l'Europe, la refonder pour en faire un outil au service du peuple et en finir avec cette Europe de l'impuissance et de sa vision technocratique ».

Estimant que « sans y croire et dépassée par l'enjeu », la gauche a emporté la région « sur le fil » en décembre dernier, dans un contexte où « les attentats du 13 novembre ont pris le pas sur le débat régional », il assure que le travail de ses colistiers dans l'opposition est « difficile, parfois ingrat, mais utile » face à une « équipe en place dépassée par les enjeux d'une fusion qu'ils disaient avoir préparée ».

Il considère son bilan de huit mois « calamiteux » et en veut pour preuves l'absence de plan de mandat, le report de l'examen du budget : « à tous les niveaux, c'est le flou le plus total. Les socialistes en sont toujours à faire des cafés débat quand on attend des actes et c'est affligeant car chaque jour qui passe enfonce un peu plus notre Région dans la crise, à tel, point que nous sommes en avant dernière position juste avant la Corse. Les agriculteurs sont au bord du gouffre et la Région est aux abonnés absentes. J'ai entendu vendredi le 1er Vice-président dire que ce n'est pas la Région qui pouvait faire quoi que ce soit alors que c'est la Région que gère aujourd'hui les crédits européens. Et bien ce n'est pas ma thèse, c'est maintenant qu'il faut agir, pas quand il n'y aura plus rien à sauver. Et chaque niveau doit agir : le Gouvernement, l'Europe bien sûr, mais aussi les acteurs territoriaux ».

Ereintant les décisions de Marie-Guite Dufay – augmentation des cartes grises pour les Franc-comtois, des indemnités des élus, de la fiscalité – et dénonçant le FN qui « a montré une fois de plus son vrai visage en s’abstenant sur la hausse des indemnités », il assure que « la responsabilité politique que la Droite et le Centre portent, c’est de faire mieux, avec moins ».

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