Eric Alauzet et la loi bancaire : « le pied dans la porte »

Content mais sans plus. Le député (EELV) du Doubs ne plastronne pas après le vote en première lecture de la loi de « séparation et régulation des activités bancaires ». Il est notamment le co-auteur, avec Eva Sas (EELV), d'un amendement qui obligera les banques à publier, en 2014 pour leurs comptes 2013, les effectifs et chiffres d'affaires de leurs filiales à l'étranger, où que ce soit.

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Content mais sans plus. Le bon mot serait soulagé. Eric Alauzet, le député (EELV) du Doubs ne plastronne pas après le vote en première lecture de la loi de « séparation et régulation des activités bancaires » peu avant 17 h ce mardi. Il est notamment le co-auteur, avec Eva Sas (EELV), d'un amendement qui a été adopté et obligera les banques à publier, en 2014 pour leurs comptes 2013, les effectifs et chiffres d'affaires de leurs filiales à l'étranger, où que ce soit.

On a envie de vous dire « c'est tout ? », les banques pourront continuer à spéculer quand même dans les paradis fiscaux...
On souhaitait quatre critères. Ceux qu'on a obtenus, mais aussi avoir la publication des bénéfices et les impôts et taxes payés. Cela n'a pas été possible, les banques ont fait beaucoup de résistance. C'est vrai, quand on voit ça, on se dit que ça ne suffit pas, en même temps c'est déjà ça. Là, on verra avec les effectifs des filiales étrangères, s'il s'agit seulement de boîte aux lettres ou si c'est fait pour l'évasion fiscale. Les associations sont contentes qu'on ait mis le pied dans la porte.

Ce sont les députés PS qui n'ont pas résisté aux banques ?
Non, ils voulaient, c'est le ministère ! La veille du vote de notre amendement, il voulait même en limiter la portée en excluant les pays de l'OCDE, donc le Luxembourg, la Suisse, Jersey, etc. Notre amendement était menacé. Celui de la socialiste Karine Berger était mort aussi... Il s'est alors passé quelque chose de sympa, on a été solidaires les uns des autres. On a menacé de ne pas voter. Karine Berger (rapporteure du projet) a dit "on passe en force avec un nouvel amendement sur les quatre critères"...

Vous dîtes le pied dans la porte : il va falloir y revenir ?
Il faut voir ce que les banques vont faire avec la nouvelle loi. Mais il faut savoir que ce n'est jamais fini, jamais gagné... On est le seul pays à le faire, j'espère que d'autres pourront le faire.

On lit dans le Canard enchaîné que les banquiers sont morts de rire devant cette loi...
Ce n'est pas les retours que j'ai... Et puis, les communistes qui votaient contre tous les rapports se sont finalement abstenus. Bon, le comité Roosevelt est déçu, c'était ma première idée...

Les filiales qui spéculent vont pouvoir continuer à emprunter aux maisons mères banques de dépôts, emprunts que les Etats continueront à garantir...
Too big to fall... Trop grosses pour tomber : elles savent que l'Etat les sauvera...

Verbatim : l'explication de vote des députés EELV par Eric Alauzet
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