64, c'est le nombre de cases du jeu d'échecs... C'est aussi le nombre de candidats que les socialistes du Doubs ont présenté vendredi 16 janvier pour les élections départementales qui se tiennent les 22 et 29 mars dans 19 cantons. A quatre candidats par canton : deux titulaires et deux suppléants, avec parité homme-femme, on arrive à un besoin de 76 candidats.
Pourquoi cette différence ? D'abord parce qu'un accord local PS-EELV réserve l'un des six cantons de Besançon aux écologistes. Ensuite parce qu'ils ne sont pas encore prêts dans les cantons d'Ornans et Frasne où les quatre places restent vides pour l'instant : « on a eu des difficultés, on est en passe d'aboutir, il n'est pas question d'être absents », dit Claude Jeannerot, le président sortant. Enfin, parce que les quadrinômes sont incomplets à Pontarlier qui n'a pas encore de suppléants car « nous avons cru pouvoir faire alliance avec les Verts », explique Christian Bouday, vice-président sortant, qui fait équipe avec Liliane Lucchesi ; à Morteau (manque un suppléant), à Maîche (manquent les deux femmes).
Baume-les-Dames : Danièle Nevers (m Cuse-et-Adrisans, VP CC, VP CG), Claude Dallavalle (m Glamondans, CG) ; Maud Beauquier (adj Baume-les-dames), Patrick Oudot (1er adj m Geneuille, VP CC).
Bavans : Marie Chassery (m Dampierre-sur-le-Doubs, VP AMD), Rémy Nappey (m L'Isle-sur-le-Doubs, VP CG) ; Sophie Radreau (cm Bavans), Lionel Miglianccio (CA collège).
Besançon 1 : Myriam Lemercier, Gérard Gallio (m Dannemarie-sur-Crète, CG) ; Anne Humbert (cm Avanne-Aveney), Ali Yugo (Planoise).
Besançon 2 : Catherine Barthelet (m Pelousey, CAGB), Vincent Fuster (1er VP CG) ; Françoise Galliou (m Audeux, CAGB), Abdel Ghezali (adj Besançon).
Besançon 3 : canton réservé à EELV ; suppléant : Claude Girard (VP CG).
Besançon 4 : Sarti Hong, Lofti Saïd (CG, VP Licra) ; Chantal Raguenes, Christian Magnin-Feysot (m Chalezeule, CAGB).
Besançon 5 : Michèle Dewilde (suppléante député Eric Alauzet), Yves-Michel Dahoui (adj m Besançon, CG, pdt synd marais Saône) ; Delphine Martinez (adj m Novillars), Christian Praom (cm Saône).
Besançon 6 : Géraldine Leroy (1er adj m Torpes), Claude Jeanerot (pdt CG) ; Emine Erdem, Raphaël Krucien.
Béthoncourt : Magali Duvernois (cm Exincourt), Noël Gauthier (VP CG) ; Caroline Strehl, Philippe Claudel (m Etupes).
Frasne : désignation en cours
Maîche : Pascal Tournoux (m Autechaux-Roide) ; suppl : Gérard Mauvais (m Trévillers, pdt SIAC Maîche).
Montbéliard : Myriam Chiappa-Kiger (CR, cm Montbéliard), Jérôme Trossat ; Sidonie Marchal, Philippe Tessuto (Petite Hollande).
Morteau : Elisabeth Redoudey, Gilles Robert (m Le Russey, pdt CC, VP CG) ; Valérie Pagnot (adj m Bonnetage, del CC).
Ornans : désignation en cours
Pontarlier : Liliane Lucchesi (cm Pontarlier), Christian Bouday (VP CG) ; suppléants à désigner.
Saint-Vit : Sylvie Luccisano (cm Byans-sur-Doubs), Alexandre Cheval (garde pêche) ; Sarah Faivre (adj m Quingey, pdt CC), Thierry Malesieux (m Lantenne-Vertière).
Valdahon : Isabelle Nicod (m Hautepierre-le-Chatelet, pdt CC), Léon Bessot (CG, pdt SDIS) ; Audrey Prieur (adj m Pierrefontaine-les-Varans), Jean-Marie Grenon (adj m Flangebouche).
Valentigney : Martine Voidey (m Voujaucourt, PMA, VP CG), Frédéric Barbier (VP CG) ; Nadine Berger (cm Mandeure), Pierre Mossina (cm Valentigney).
« Expérience et renouvellement »
En présentant la liste, Claude Jeannerot, le président sortant, a défendu un bilan fait de rigueur gestionnaire, d'attentions sociales, de soutien à l'agriculture et d'intérêt pour l'environnement. Il a vanté « l'expérience » des 14 sortants qui se représentent, et le « large renouvellement » en prenant exemple de sa jeune colistière, Géraldine Leroy, première adjointe au maire de Torpes, qu'il a « cooptée ». La pianiste Sarti Hong a expliqué avoir été « intéressée » par un mandat et l'a fait savoir en passant un coup de téléphone au cabinet de Claude Jeannerot. Elle fera équipe avec Lofti Saïd qui change de canton pour laisser la place à Planoise à Gérard Galliot dont le canton a disparu dans le redécoupage. Léon Bessot, vice-président sortant, est ravi en évoquant sa colistière Isabelle Nicod, maire de Hautepierre-le-Chatelet : « ce n'était pas gagné d'avoir une agricultrice et maire ! »
Le premier secrétaire fédéral du PS, Nicolas Bodin, a expliqué que Claude Jeannerot avait été investi par le parti jeudi soir. Il s'est réjoui de l'arrivée d'une réelle parité alors qu'il n'y avait que 15% de femmes dans les conseils généraux, et de la prochaine égalité démographique des cantons qui ont entre 22.000 et 33.000 habitants alors qu'on allait auparavant de 3.500 à dix fois plus.
L'hypothèse d'une égalité droite-gauche
Interrogé sur l'hypothèse d'un canton gagné par le FN en même temps que se produirait une égalité droite-gauche, Claude Jeannerot a expliqué : « nous chercherions à faire front commun avec la droite républicaine pour éviter que le FN n'impose ses choix ». Imagine-t-il dans l'hypothèse d'égalité, un accord de gestion droite-gauche, dans le style de la « grande coalition » qui gouverne l'Allemagne ? Il ne veut pas dévoiler ses plans et répond : « nous regarderions le moment venu ».
Ne sera-t-il pas difficile de faire campagne sans connaître les compétences définitives du département ? Le président sortant en convient : « c'est en effet une difficulté, mais nous avons pris le parti de faire campagne sur les compétences actuelles ». Elles devraient en effet ne pas beaucoup varier, glisse un vice-président. Qu'est-ce qui a convaincu Claude Jeannerot, 70 ans en avril prochain, de se représenter ? Conseiller général depuis 1998, président depuis 2004, il avoue s'être « posé la question » : « c'est mon équipe qui l'a souhaité, mais j'aurai la responsabilité personnelle de préparer l'avenir ».
Claude Mercier candidat écologiste à Besançon 3
De leur côté, les écologistes doivent valider leurs candidats sur Besançon 3 lundi 19 janvier. Claude Mercier devrait être désigné comme titulaire, ainsi que les deux femmes, une titulaire et une suppléante. Claude Girard, conseiller général PS sortant avait annoncé ne pas se représenter, il s'aligne comme suppléant. Les écologistes ont trois pôles autonomes dans la désignation des candidatures. A Besançon, un accord avec le PS a débouché sur le schéma suivant : les cantons 1, 5 et 6 n'ont pas de candidats EELV, le canton 3 n'a pas de candidat PS, les cantons 2 et 4 auront des candidats des deux partis. A Montbéliard et Pontarlier, il n'y a pas eu d'accord.
