Claude Jeannerot représentera la France au Bureau international du Travail

Le président du Conseil général du Doubs a été nommé par le Premier ministre au Conseil d'administration de cette composante de l'Organisation internationale du Travail. Il siègera aux côtés d'un syndicaliste, l'ancien secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, et d'une représentante du patronat.

jeannerot16-01-2015

Le président du Conseil général du Doubs, Claude Jeannerot (PS) a été désigné par le Premier ministre Manuel Valls, pour représenter le gouvernement français au Conseil d'administration du Bureau international du Travail (BIT), autrement dit le secrétariat permanent de l'Organisation internationale du Travail, elle même institution de l'ONU, a son siège à Genève et réunit 189 pays selon une représentation tripartite : états, syndicats de salariés, patronat. L'ancien secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a également été désigné.

Ancien directeur général adjoint de l'AFPA, Claude Jeannerot a été sénateur jusqu'en septembre dernier, et adjoint au maire de Besançon. A 69 ans, il est le leader de la majorité sortante PS-divers gauche du conseil général. Il est candidat à sa succession dans un canton de Besançon aux élections départementales des 22 et 29 mars.

Qu'est-ce qui vous vaut cette nomination ?

Deux raisons l'expliquent. D'abord, le choix du Premier ministre, conjointement à celui du président de la République, du ministre du Travail et du ministre des Affaires étrangères, repose sans doute sur mes interventions au Sénat, mes rapports sur des textes fondateurs relatifs à la sécurisation de l'emploi, la formation professionnelle, les emplois d'avenir. Ensuite, j'ai fait toute ma carrière professionnelle au sein du service public de l'emploi. Comme président de conseil général, j'ai été très engagé au conseil d'administration de Pôle Emploi où j'ai soutenu l'accompagnement global des allocataires du RSA. Aujourd'hui, la moitié des départements s'y mettent. J'aborde ça avec modestie et humilité, je succède à Gilles de Robien...

Cette nomination remet-elle en cause votre engagement dans la campagne électorale des élections départementales des 22 et 29 mars ?

Je ne pouvais pas refuser car c'est un immense honneur, mais je me suis assuré de la compatibilité de cette fonction avec la présidence du Conseil général...

Combien de temps cela vous prendra-t-il ?

C'est comparable à sénateur, environ deux jours par semaine. Gilles de Robien était, quand il a été nommé, maire et président de la communauté d'agglomération d'Amiens.

 

Les recommandations du BIT font autorité...

Bien sûr. Les conventions qui sont adoptées par les pays engagent les États.

Vous aurez certainement du travail à l'heure où la politique du Travail, en France, pourrait passer sous la coupe du ministère de l'Économie avec le projet de loi Macron...

Vous avez raison, j'aurai du travail ! La spécificité du BIT est d'être une composante de l'Organisation internationale du Travail qui réunit 189 pays et doit garder toute sa place auprès de l'Organisation mondiale du Commerce, par exemple. Le postulat de l'ONU est que la paix repose sur une justice sociale la plus partagée...

 

 

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